Nice : Manuel Valls dénonce une polémique « indigne » qui « vise à déstabiliser le gouvernement »
Nice : Manuel Valls dénonce une polémique « indigne » qui « vise à déstabiliser le gouvernement »
Le Monde.fr avec AFP
Le premier ministre a défendu Bernard Cazeneuve alors qu’une policière niçoise affirme avoir subi des pressions pour modifier son rapport sur le dispositif de sécurité le soir de l’attentat de Nice.
Manuel Valls s’est agacé d’un débat « à côté de la plaque », lundi 25 juillet, alors que la polémique enfle après les accusations d’une policière niçoise, qui affirme avoir subi des pressions du ministère de l’intérieur pour modifier son rapport sur le dispositif de sécurité le soir de l’attentat de Nice.
Le premier ministre, qui était l’invité de BFM TV et de RMC, a dénoncé une « polémique politique qui vise à déstabiliser le gouvernement », tout en redisant son entière confiance en Bernard Cazeneuve, « un homme intègre (…) un ministre de l’intérieur formidable ». M. Valls a notamment critiqué l’attitude de Christian Estrosi, l’ancien maire de Nice et président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte D’Azur (PACA) :
« Depuis le premier jour, quand Bernard Cazeneuve, dans la nuit du 14 au 15 juillet, a débarqué à Nice, au moment où il y avait encore des blessés sur la promenade des Anglais, les cadavres de ceux qui avaient été tués par ce terroriste, au moment où le pays était sous le choc (…), l’ancien maire de Nice Christian Estrosi commençait cette polémique ».
Remise en cause « malsaine » du travail de la justice
Manuel Valls a appelé l’élu Les Républicains, qui a accusé l’Etat de « mensonge » sur le dispositif de sécurité le soir de l’attentat, à « être digne des conditions » de son élection réalisée avec des voix de gauche. M. Estrosi avait bénéficié du retrait de la liste PS-PRG pour l’emporter au second tour des régionales contre Marion Maréchal-Le Pen (FN) en décembre.
Avec cette polémique « nous sommes à côté de la plaque », a déclaré le premier ministre appelant la classe politique à « se reprendre ». Il a notamment jugé « malsaine » la « remise en cause du travail du procureur de la République parce qu’il aurait demandé la destruction des images de vidéosurveillance » alors même que des copies de ces images ont été faites.
« Cette idée au fond que l’Etat ment, a quelque chose à cacher, alimente le doute, fracture l’état de droit » s’est inquiété Manuel Valls. Bernard Cazeneuve avait annoncé, dimanche, qu’il allait porter plainte pour diffamation après les déclarations de la policière niçoise.