Attentat de Nice : « Le service d’ordre n’était pas sous-dimensionné », selon le rapport de l’IGPN
Attentat de Nice : « Le service d’ordre n’était pas sous-dimensionné », selon le rapport de l’IGPN
Dans un rapport publié mercredi, la directrice de l’Inspection générale de la police nationale « certifie » que les 64 policiers nationaux étaient bien sur la promenade des Anglais le soir du 14 juillet.
Marie-France Moneger-Guyomarc'h, directrice de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), le 27 juillet 2016. | DOMINIQUE FAGET / AFP
La publication du rapport de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) suffira-t-elle à mettre un terme aux polémiques ? Le service d’ordre était correctement dimensionné le soir de l’attentat de Nice, le 14 juillet, a déclaré mercredi 27 juillet la directrice de l’IGPN.
« Pour un événement qui n’était pas exceptionnel (...) sans connaissance de menaces particulières, le service d’ordre n’était pas sous-dimensionné », a expliqué Marie-France Moneger-Guyomarc’h, lors de la présentation du rapport de son organisme. Les polémiques « sont le fruit d’une mauvaise compréhension et interprétation des informations », a-t-elle ajouté.
Cazeneuve accusé de « mensonge d’Etat »
« Les 64 policiers nationaux étaient bien sur la promenade des Anglais, je le certifie », a poursuivi la patronne de la « police des polices » en assurant que l’ensemble des points avaient été vérifiés, même si l’IGPN n’avait pas eu accès aux vidéos de surveillance des lieux de l’attaque.
Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait saisi l’IGPN le 21 juillet pour une « évaluation technique » des mesures de sécurité à Nice afin de couper court à une polémique sur les moyens mis en œuvre le soir des festivités du 14 juillet. Des familles et des proches de victimes ont déposé plainte contre l’Etat, la ville de Nice et l’organisation des festivités, dénonçant des manquements à la sécurité sur la promenade des Anglais.
L’ancien maire de Nice Christian Estrosi, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, accuse par ailleurs Bernard Cazeneuve de « mensonge d’Etat » sur les effectifs policiers présents le soir du drame, qui a fait 84 victimes.
Plainte pour diffamation
L’affrontement s’est durci après qu’une policière municipale, responsable du dispositif de vidéosurveillance, a affirmé dans le Journal du Dimanche avoir subi des pressions du ministère de l’intérieur pour modifier son rapport sur le déploiement des forces de l’ordre le soir du 14 juillet. Bernard Cazeneuve a porté plainte pour diffamation contre la jeune femme et le parquet de Nice a ouvert mardi une enquête préliminaire pour abus d’autorité à la suite d’un signalement de la fonctionnaire.
Une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) montre que le dispositif de sécurité déployé sur la Promenade des Anglais à Nice le soir de l’attentat du 14-juillet « n’était pas sous-dimensionné », a affirmé mercredi 27 juillet la responsable de la « police de polices », Marie-France Moneger-Guyomarc’h.
Face aux nombreuses polémiques, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait demandé un rapport à l’IGPN sur ce dispositif de sécurité, qui n’avait pu empêcher Mohamed Lahouaiej Bouhlel de foncer avec un camion dans la foule, tuant 84 personnes et en blessant plus de 300. Les polémiques « sont le fruit d’une mauvaise compréhension et interprétation des informations », a estimé Mme Moneger-Guyomarc’h.