L’ancien président de gauche du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) en juin à Rio de Janeiro. | YASUYOSHI CHIBA / AFP

L’ancien président de gauche du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), a été inculpé vendredi 29 juillet pour tentative d’entrave à la justice, dans le cadre de l’enquête sur le scandale de corruption Petrobras, selon le parquet de Brasilia.

C’est la première fois que l’icône de la gauche brésilienne devra répondre devant un tribunal dans le cadre du réseau de corruption monté au sein du géant pétrolier public Petrobras. Une affaire qui a coûté plus de 2 milliards de dollars à la compagnie phare du pays et a bénéficié à des dizaines d’hommes politiques de divers partis, à des entrepreneurs du BTP et à des directeurs de Petrobras.

Six autres personnes impliquées dans ce scandale géant, dont le banquier André Esteves (ex-président de BTG Pactual), l’éleveur de bétail et ami de Lula José Carlos Bumlai et l’ancien sénateur du PT Delcidio do Amaral, ont aussi été inculpées vendredi par la justice.

« Abus de pouvoir »

« Lula a déjà tout expliqué au procureur général de la République, dans une déclaration : qu’il n’a jamais interféré ou tenter d’interférer dans des déclarations liées à [l’opération judiciaire] “Lavage express” », ont réagi les avocats de Lula du cabinet Teixeira, Martins & Abogados.

Lula a présenté jeudi une demande auprès de Comité des droits de l’homme de l’ONU pour dénoncer des « abus de pouvoir » à son encontre, ont annoncé ses avocats depuis Londres. D’après ses derniers, qui ont présenté la demande au siège de l’organisme à Genève, le juge Sergio Moro, qui dirige l’enquête « Lavage express », serait coupable « d’abus de pouvoir » en violant le pacte international sur les droits civils et politiques.