La coalition internationale contre le groupe Etat islamique a reconnu, jeudi 28 juillet, de nouvelles victimes civiles dans des bombardements en Irak et Syrie ces derniers mois. Le communiqué du Centcom, le commandement militaire américain au Moyen-Orient, évoque trois personnes tuées lors d’une frappe contre une réserve d’argent du groupe Etat islamique, le 5 avril à Mossoul, en Irak, et quatre autres le 29 avril, également à Mossoul, dans une frappe visant l’Australien Neil Prakash, considéré comme un recruteur influent de l’EI.

Dans un troisième cas, le 26 avril, près de Qayyarah en Irak, un civil est mort parce qu’il est apparu de manière inopinée près de la cible, alors que le tir était déjà parti, a expliqué le Centcom.

Selon l’OSDH, 600 victimes civiles, dont 136 enfants

Cela porte à 55 le nombre total de victimes officiellement reconnues depuis le début de la campagne. La coalition menée par les Etats-Unis, qui conduit des bombardements contre les djihadistes depuis août 2014, ne reconnaît les victimes civiles qu’après de longues procédures d’enquête. Elle est accusée de sous-estimer largement leur nombre.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les frappes de la coalition en Syrie ont tué environ 600 civils, dont 136 enfants. L’ONG basée à Londres, qui dispose d’un réseau de sources dans la Syrie en guerre, a par exemple indiqué qu’une frappe de la coalition jeudi avait tué « au moins 15 civils » dans le nord de Manbij, où a lieu en ce moment une bataille acharnée pour reprendre la ville aux djihadistes.

Airwars, une autre ONG de Londres, estime de son côté que le nombre total de personnes tuées par la coalition en Syrie et en Irak dépasse les 1 500.