Les bacheliers peuvent partir étudier à l’étranger une fois leur diplôme en poche.

Dans les établissements français, les cursus offrant la possibilité d’étudier en dehors de l’Hexagone dès la première année d’études supérieures sont rares. Citons, par exemple, le bachelor en quatre ans du Centre d’études supérieures européennes de management de Neoma Business School, à Reims, ou la maîtrise de droit français et anglais des universités de Strasbourg et de Leicester (Royaume-Uni).

Des démarches dès la terminale

Dans les deux cas, les étudiants passent la première moitié de la formation à l’étranger. Sans oublier les institutions binationales comme l’université franco-allemande ou l’université franco-italienne répertoriant des dizaines de doubles diplômes. Les bacheliers candidats à la mobilité font alors généralement leurs valises sans passer par un établissement français. Ils entament les démarches au début de l’année de terminale.

« Pour choisir la destination, je ­recommande notamment de prendre en compte la langue dans laquelle on veut se perfectionner, ainsi que le montant des frais de scolarité », conseille Graziana Boscato, chargée de mission au Centre d’information et d’orientation de Strasbourg. En Allemagne et dans les pays scandinaves, le montant d’une année d’études est peu élevé, voire nul. Il faut en moyenne compter 800 euros en Belgique, 1 000 à 2 000 euros en ­Espagne et entre 9 000 et 11 000 euros au Royaume-Uni.

« Pour choisir sa destination, je recommande de prendre en compte le montant de la scolarité »
Graziana Boscato
centre d’information et d’orientation de Strasbourg

Arrêter son choix sur une ou plusieurs universités n’est pas une mince affaire. L’Allemagne, par exemple, compte plus de 320 établissements d’enseignement supérieur. Le classement de Shanghaï, le QS World University Rankings ou encore le quotidien britannique Financial Times distinguent les meilleures institutions. Il est également possible de consulter U-Multirank, le comparateur d’universités de la Commission européenne, qui s’appuie sur 31 critères, dont la proximité avec les entreprises, l’internationalisation ou encore la qualité de l’enseignement.

Sites internet des formations

La mobilité postbac doit être un projet au long cours. « Les établissements français reconnaissent plus facilement un parcours étranger en trois ou ­quatre ans qu’une seule et unique année d’études », met en garde Graziana ­Boscato. De nombreux sites recensent les formations dispensées en Europe, comme Ploteus (Commission européenne), Higher Education Compass (pour l’Allemagne) ou Bachelors Portal. Ce dernier répertorie plus de 54 000 programmes de premier cycle à travers le monde.

Les ressortissants français titulaires du baccalauréat sont soumis aux mêmes conditions que les étudiants nationaux. Ils sont reçus sans condition, sur dossier scolaire, CV, lettre de motivation et examen de langue. Les inscriptions – parfois un an à l’avance – se font directement auprès des établissements ou par un portail comparable à Admission post-bac (APB) : Studielink aux Pays-Bas, Ucas au Royaume-Uni. Les agences binationales comme l’Office allemand d’échanges universitaires ou le British Council viennent également en aide aux bacheliers empêtrés dans les démarches administratives.