Six morts au Mozambique, le pouvoir accuse la Renamo
Six morts au Mozambique, le pouvoir accuse la Renamo
Le Monde.fr avec AFP
Depuis le mois de juillet, l’ancien mouvement de guérilla a intensifié ses attaques, pas seulement contre les symboles de l’Etat.
Six personnes ont été tuées dans l’attaque d’une voiture attribuée à la branche armée de la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), le principal parti d’opposition mozambicain, a déclaré une source policière à l’AFP, le 15 juillet 2016. Cette nouvelle flambée de violence confirme l’intensification du conflit entre la rébellion et les forces gouvernementales depuis juillet.
« Vendredi [12 juillet 2016] près de Nangué (centre), des hommes armés de la Renamo ont arrêté une voiture, puis tiré jusqu’à ce qu’elle prenne feu. Six personnes sont mortes carbonisées, a déclaré à l’AFP Daniel Macuacua, le porte-parole de la police mozambicaine. Nous sommes toujours à la recherche de potentiels survivants qui seraient parvenus à s’échapper »,
Intérêts économiques
Les six victimes sont des civils. Les autorités de Maputo imputent l’intensification récente des attaques dans le centre et le nord du pays à la Renamo, l’ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine (1976-1992), qui a repris les armes en 2013 pour contester la mainmise du Frelimo, le parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1975.
Alors que la Renamo attaquait jusque-là les véhicules roulant sur la Route nationale 1, le principal axe nord-sud, les rebelles s’en prennent désormais aux bâtiments administratifs et aux postes de polices, auxquels ils mettent le feu, et pillent des centres de santé. Ils visent également des intérêts économiques, comme les trains chargés de charbon de la compagnie brésilienne Vale, qui a dû interrompre le transport ferroviaire dans le centre du pays.
De son côté, la rébellion accuse les troupes gouvernementales de bombarder les montagnes de Gorongosa, où se cache le leader de la Renamo, Afonso Dhlakama, depuis près d’un an. En dépit de ces violences, les deux parties ont repris des pourparlers de paix, le 8 août, en présence de médiateurs internationaux.