JO – handball (H) : les Bleus sortent le Brésil sans (trop) trembler
JO – handball (H) : les Bleus sortent le Brésil sans (trop) trembler
Les doubles tenants du titre ont évité le piège tendu par le pays hôte, et se sont imposés 34-27 en quarts de finale.
Daniel Narcisse et Luka Karabatic, le 17 août à Rio. | MARKO DJURICA / REUTERS
Les handballeurs français, doubles champions olympiques en titre, ont dû s’employer pour dominer une équipe brésilienne décomplexée (34-27) et accéder mercredi aux demi-finales des Jeux de Rio. Vendredi, la France retrouvera l’Allemagne, championne d’Europe, ou le Qatar, qu’elle a pulvérisé au premier tour (35-20), pour une place en finale.
Dans une « Arena do Futuro » bouillante, les Français ont longtemps buté sur la sélection brésilienne, qui n’avait encore jamais disputé de quart de finale olympique. Il y a dans cette équipe du Brésil soudée et transcendée par son public des joueurs talentueux qui lui ont permis de surprendre l’Allemagne (33-30) en phase de groupes, comme le remuant pivot Alexandro Pozzer et le longiligne arrière gauche Thiagus Petrus (7 buts et 6 passes décisives), redoutable sur les tirs de loin.
A eux deux, ils ont inscrit 10 des 16 buts de leur équipe à la mi-temps (16-16). Les Bleus n’en ont encaissé autant en une période qu’une seule fois, face au Danemark, l’un des candidats au podium, lors du dernier match de groupe lundi (victoire 33-30).
Défense en 1-5
Les Bleus se sont vite détachés grâce à l’efficacité de Guigou (5-2), auteur de 6 buts en première période, dont deux sur penalty. Mais les Brésiliens ont fait bloc, avec leur défense en 1-5 (un joueur avancé pour gêner la circulation du ballon). Les parades du gardien Maik Santos, déchaîné, leur ont permis de se créer des contre-attaques et de prendre les commandes (6-5).
Les Bleus se sont détachés une deuxième fois (15-12) sur un kung-fu de Guigou, servi par Luc Abalo, mais sans réussir à faire le trou. Derrière, Petrus s’est mis en mode catapulte et le Brésil a recollé à la pause (16-16).
Au retour des vestiaires, les hommes de Claude Onesta ont resserré les boulons en défense, devant Vincent Gérard, qui a suppléé un Omeyer en difficulté. Dans le dernier quart d’heure, les Français ont enfin réussi à creuser l’écart. L’inévitable Guigou a converti un jet de 7 mètres après une faute sur Nikola Karabatic (26-22), particulièrement ciblé.
Les Brésiliens ont accusé le coup physiquement et l’écart a gonflé, jusqu’à en devenir un peu flatteur pour cette équipe de France (34-27), qui aura tout de même montré de solides arguments avant d’aller défier le champion d’Europe allemand ou le vice-champion du monde qatari pour une place en finale. Et continuer de rêver d’un incroyable triplé olympique.