Mino Raiola, en 2016 à Nice. | VALERY HACHE / AFP

« La Premier League devrait avoir honte. Votre train de vie sape la pyramide [du football anglais] et l’équipe d’Angleterre. C’est vous qui détruisez le football, pas les propriétaires de clubs “voyous”. »

Mercredi 9 mai, après la révélation du montant des commissions touchées par l’agent italo-néerlandais Mino Raiola sur le transfert de Paul Pogba à Manchester United, un certain Andy Holt s’est fendu d’une série de tweets disant son dégoût du football anglais.

Andy Holt est le président du club d’Accrington Stanley, évoluant en quatrième division anglaise. Il a fait les comptes : les 49 millions d’euros perçus par Mino Raiola de la part de la Juventus Turin, club vendeur, de Manchester United, club acheteur, et de Paul Pogba représentent près de deux fois le budget cumulé des clubs de son championnat.

Et l’on parle là d’une somme ayant atterri dans les poches d’une seule et même personne, qui a pris des commissions sur bien d’autres transferts d’envergure le même été : Henrikh Mkhitaryan et Zlatan Ibrahimovic à Manchester United, par exemple.

Le montant, sur lequel la FIFA a demandé des explications, a choqué le monde du football, qui n’est pourtant plus à un zéro près. Voici ce que représentent les commissions de M. Raiola sur ce seul transfert dans l’économie du football : l’équivalent du budget cette saison du Stade rennais, quatre fois le fonds d’aide au football amateur versé cette année par la Fédération française de football ou cinq fois le salaire actuel de… Paul Pogba.

La commission de Mino Raiola sur le transfert de Paul Pogba, rapportée à quelques références de l’univers du football. | Le Monde