JO 2016 : un haltérophile kirghize premier médaillé exclu pour dopage
JO 2016 : un haltérophile kirghize premier médaillé exclu pour dopage
Le Monde.fr avec AFP
Izzat Artykov avait décroché le bronze dans la catégorie des moins de 69 kg.
Izzat Artykov, médaillé de bronze, est le premier exclu des Jeux de Rio. | GOH CHAI HIN / AFP
L’haltérophile kirghize Izzat Artykov, médaillé de bronze (- de 69 kg), est devenu le premier médaillé des Jeux olympiques de Rio exclu pour dopage, a-t-on appris jeudi 18 août du Tribunal arbitral du sport (TAS).
Artykov, qui a été disqualifié et exclu des Jeux, a été testé positif à la strychnine (stimulant), précise le TAS dans un communiqué.
Artykov, avec un total de 339 kg, avait terminé le 10 août 3e de la catégorie des - de 69 kg, derrière le Chinois Shi Zhiyong (352 kg), qui avait dépassé à l’épaulé-jeté le Turc Daniyar Ismayilov (351 kg).
Le Colombien Luis Javier Mosquera Lozano avait terminé à la 4e place, le Français Bernardin Kingue Matam, à la 8e.
A l’issue de la compétition, Matam avait mis en doute la probité de ses adversaires, disant « attendre le résultat des contrôles antidopage » : « Si la Fédération internationale et le CIO font les choses correctement, je pense pouvoir gagner bien quatre places, parce que les cinq premiers ne sont pas clean. »
L’haltérophilie touchée par le dopage
L’haltérophilie est frappée de plein fouet par des problèmes de dopage depuis de nombreuses années. La Bulgarie, traditionnelle nation dominante, a notamment été interdite de participation dans ce sport. Les huit haltérophiles russes qualifiés pour Rio ont également été écartés à la suite de la publication du rapport McLaren le 18 juillet, pointant un dopage d’Etat dans le pays.
Artykov a été « contrôlé positif à la strychnine. L’athlète est disqualifié, sa médaille lui est retirée et il est exclu des Jeux olympiques de Rio », a décidé le TAS, chargé pour la première fois par le Comité international olympique de juger les cas de dopage en première instance comme en appel.
La modification du classement, et donc la réattribution de la médaille de bronze, « est de la responsabilité de la Fédération internationale d’haltérophilie et du CIO », a précisé le TAS, dont le siège est à Lausanne mais qui s’est délocalisé à Rio pendant la durée des Jeux.
Ce n’est néanmoins pas le premier contrôle antidopage lors de ces Jeux. La nageuse chinoise Chen Xinyi a été contrôlée positive à l’hydrochlorothiazide, un diurétique visant à masquer des produits dopants après sa quatrième place lors du 100 m papillon. L’athlète bulgare Silvia Danekova, spécialiste du 3 000 m steeple, a aussi reconnu vendredi 12 août avoir été contrôlée positive à l’EPO.