Deux replays et deux podcasts pour la fin de l’été
Deux replays et deux podcasts pour la fin de l’été
Chaque samedi, découvrez notre sélection d’émissions à écouter en différé.
Cette semaine, pour finir l’été en beauté, on s’engage dans un tour de France de la jeunesse, on écoute une radiographie de vies qui ont soudain basculé et on soigne ses phobies avec une réhabilitation de l’araignée et on retourne aux origines du cinéma français.
Quelle jeunesse en 2016
Sid'amour - Casting call - Tarik Safraoui réalisateur.
Durée : 04:21
Donner la parole à ceux que l’on entend peu. Telle est la démarche d’Aurélie Charon qui, à l’été 2015, signait une série dans laquelle elle interrogeait les jeunes sur les questions de démocratie et de citoyenneté.
Dans sa nouvelle série documentaire, « Jeunesse 2016 », elle entend cette fois tordre le cou à l’image d’une jeunesse passive et désabusée. Pour cela, la journaliste a entamé un tour de France à la rencontre de cette génération engagée de moins de 30 ans. Durant quarante épisodes, elle entre dans l’intimité de ses témoins pour aborder des sujets liés à la religion, à la laïcité ou à l’identité. On prend alors conscience que c’est, avant tout, du changement que réclame cette jeunesse, ainsi que l’expriment Sophia, militante au Parti communiste, et Maxence, militant au parti Les Républicains, tous deux souhaitant, malgré leurs divergences politiques, une VIe République et la rupture avec la Ve créée par de Gaulle.
Cette volonté de tourner la page du passé et de se construire un avenir est omniprésente dans la série, dont les témoignages sont complétés par des contenus audiovisuels sur le site de France Culture. Johan Cherifi
« Jeunesse 2016 », d’Aurélie Charon. A réécouter sur Franceculture.fr
Leur toute dernière fois
Cinq minutes pour raconter comment, un jour, leur vie a basculé, ou comment ils en sont venus à un « Stop ! » définitif. « Stop, je ne porterai plus le hidjab », ou « Stop, je ne me déguiserai plus jamais en homme », par exemple.
Recherchez, sur le site de France Inter, ces pastilles de cinq minutes que Léa Minod présente chaque samedi pendant l’été (à 8 h 38…). Cela s’intitule « Les Dernières Fois », c’est très malicieusement mis en ondes, trop court pour être ennuyeux, et si bien monté que, au final, plus que cette « dernière fois », reste en tête le cheminement qui a mené chacun(e) à changer de vie. Des histoires intimes et vivantes.
Si vous ne deviez écouter que trois des pastilles diffusées à ce jour, ne manquez pas les questions que s’est posées Bouchera Azzouz sur le voile et ce que c’est que la féminité, les réflexions de Diane née Fabien, ou encore la dernière fois que John, Colombien, s’est senti étranger en France… Martine Delahaye
« Les Dernières Fois », par Léa Minod, le samedi à 8 h 38 sur France Inter. A retrouver sur Franceinter.fr
Les araignées à découvert
Le règne de l'araignée - Super Spider
Durée : 00:41
Arachnophobes, rassurez-vous, le documentaire de Vincent Amouroux peut vous aider, qui s’est donné pour mission de réhabiliter la bestiole à huit pattes. Notamment en nous montrant que l’araignée se révèle bien plus utile qu’on ne le croit, étant par exemple la plus grande régulatrice du nombre d’insectes.
Sans compter que la nature l’a dotée de pas mal de talents. Comme celui qui lui permet de tisser sa toile de façon circulaire afin de répartir les forces sur l’ensemble de la structure. Ou celui de produire un fil de soie extrêmement résistant ; « à diamètre égal, il est plus solide que l’acier et plus résistant que le Kevlar », précise la voix off. Des qualités qui lui ont permis de coloniser presque tous les milieux, notamment nos maisons, où les tégénaires et les pholques sont en réalité totalement inoffensifs.
Certaines, cannibales et venimeuses, utilisent quant à elles leurs particularités physiques pour chasser ; telles les argyronètes, capables d’évoluer sous l’eau, ou les araignées sauteuses, qui utilisent leurs huit yeux pour débusquer leurs proies. Tout aussi surprenant, les araignées, qui ne possèdent pas toutes une bonne vue et qui, souvent, sont sourdes, communiquent par les vibrations qu’elles reçoivent grâce à un organe sensoriel situé sur leurs pattes. Voilà bien de quoi redorer la réputation de ces bêtes mal-aimées ! J. C.
« Le règne de l’araignée », de Vincent Amouroux (France-Canada, 2012, 52 minutes). Sur videos-streaming
L’industrie cinématographique
Charles Pathé et Léon Gaumont - bande-annonce - ARTE
Durée : 00:31
Qui se souvient que derrière Pathé il y a un Charles, et derrière Gaumont un Léon ? Deux hommes issus de milieu modeste, nés à quelques mois d’intervalle (Pathé en 1863, Gaumont en 1864) qui, à partir du milieu des années 1890, vont, chacun de leur côté, inventer, apprivoiser des procédés techniques, bâtir des ateliers consacrés au cinéma.
Alors que Charles Pathé choisit le coq comme emblème, Léon Gaumont mise sur la marguerite. Chez Pathé, le bon goût est celui du public, chez Gaumont, on se veut plus sélectif, plus bourgeois en quelque sorte. Mais les deux hommes ont en commun un goût pour l’innovation et une fascination pour l’Amérique, où les deux sociétés réussiront de belles affaires. C’est aux Etats-Unis que Pathé découvrira le feuilleton policier à épisodes (le serial), qu’il adaptera pour le public français avec Les Mystères de New York (1914). Gaumont répliquera dans la foulée avec Les Vampires, réalisé par le talentueux Louis Feuillade en 1915. Alain Constant
Charles Pathé et Léon Gaumont, premiers géants du cinéma, d’Emmanuelle Nobécourt et Gaëlle Royer (France, 2016, 85 minutes). Sur arte.tv