La Chine va former des membres de l’armée syrienne
La Chine va former des membres de l’armée syrienne
Le Monde.fr avec AFP
Les membres de l’armée gouvernementale syrienne seront formés sur le territoire de la République populaire dans les domaines de la médecine et des soins.
L’armée chinoise va former en Chine des membres de l’armée gouvernementale syrienne dans les domaines de la médecine et des soins, a annoncé jeudi 25 août le ministère chinois de la défense :
« Après consultation entre les deux armées (…), il a été décidé que l’armée chinoise prodiguera à l’armée syrienne des formations professionnelles dans le domaine de la médecine et des soins. »
Pékin appuie fermement le régime syrien et est proche de Moscou, ces deux derniers visant régulièrement via des frappes aériennes les forces de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) et de l’opposition.
« Les formations seront prodiguées en Chine » et contribueront à « réduire la crise humanitaire qui frappe la Syrie », a souligné un porte-parole du ministère, Wu Qian, lors d’une conférence de presse mensuelle, notant que « des équipements médicaux et des médicaments » ont également été fournis à la Syrie récemment.
« Liens militaires plus étroits »
Cet accord fait suite à la visite, la semaine dernière à Damas, de l’amiral Guan Youfei, un haut gradé chinois responsable de la coopération militaire internationale, qui avait déjà affirmé que Pékin voulait développer « des liens militaires plus étroits » avec le régime syrien, selon la presse d’Etat.
En novembre dernier, l’EI, qui contrôle une partie du territoire syrien, avait annoncé l’exécution d’un otage chinois. Mais Pékin revendique un soutien plus ancien : « Depuis longtemps, la Chine et la Syrie s’entraident », a souligné jeudi Wu Qian.
« La Chine soutient fermement une solution politique au conflit syrien et nous avons toujours soutenu l’indépendance de la Syrie », a-t-il ajouté. Cette guerre sanglante a déjà entraîné la mort de 290 000 personnes et le déplacement de millions d’autres depuis son déclenchement, en 2011.
Avec l’ambition de se poser en médiateur, Pékin a déjà accueilli des délégations syriennes de haut rang, du gouvernement comme de l’opposition. Pékin a aussi nommé fin mars son premier représentant spécial pour la Syrie, Xie Xiaoyan, une initiative destinée à renforcer son influence sur le conflit.