La Turquie frappe en Irak et continue son offensive en Syrie, jugée « inquiétante » par Washington
La Turquie frappe en Irak et continue son offensive en Syrie, jugée « inquiétante » par Washington
Le Monde.fr avec AFP
Les présidents américain et turc se rencontreront dimanche pour évoquer la situation en Syrie et « la nécessité de rester unis », a déclaré un conseiller de Barack Obama.
Un char turc près de la frontière syrienne, le 29 août. | Ismail Coskun / AP
La Turquie a prévenu, lundi 29 août, qu’elle continuerait de frapper les combattants kurdes dans le nord de la Syrie tant qu’ils n’auraient pas reculé à l’est de l’Euphrate, alors que Washington a jugé ces affrontements « inacceptables » et appelé à la fin des combats.
Engagée depuis mercredi dans l’opération « Bouclier de l’Euphrate », visant les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie, mais aussi les combattants kurdes, épaulés par Washington, l’armée turque a annoncé dimanche avoir tué « vingt-cinq terroristes kurdes », après avoir essuyé la perte d’un premier soldat au sol.
- La Turquie reste inflexible au sixième jour d’offensive en Syrie
« Les YPG (Unités de protection du peuple kurde), comme les Etats-Unis l’ont promis (…), doivent repasser à l’est de l’Euphrate dès que possible et tant qu’elles ne le feront pas elles (resteront) une cible », a déclaré lundi le ministre des affaires étrangères turc, Mevlüt Cavusoglu. Dans un communiqué, le président Recep Tayyip Erdogan a confirmé que l’offensive se poursuivrait jusqu’à « la fin de la menace de Daech (l’EI), du PKK et des YPG ». La Turquie veut éviter que les Kurdes syriens ne forment une ceinture continue le long de sa frontière avec la Syrie.
- Ankara frappe aussi le PKK dans le nord de l’Irak
Comme elle l’avait déjà fait ces derniers mois, l’aviation turque a aussi bombardé lundi des positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak, dans la région de Gara, a rapporté l’agence de presse progouvernementale Anatolie.
- Les Etats-Unis « inquiets » de ces combats « inacceptables »
L’émissaire présidentiel américain auprès de la coalition internationale antidjihadiste, Brett McGurk, a qualifié les affrontements entre la Turquie et les forces arabo-kurdes d’« inacceptables », appelant toutes les parties à « cesser » les combats. Le PYD et sa branche armée, considérés comme des organisations terroristes par Ankara, sont épaulés par Washington dans la lutte contre les djihadistes.
« Nous voulons dire clairement que ces combats sont inacceptables et suscitent notre profonde inquiétude », a fait savoir le Pentagone dans un communiqué.
- Rencontre entre Obama et Erdogan au G20
Le président américain, Barack Obama, rencontrera dimanche en Chine son homologue turc en marge du sommet du G20 de Hangzhou. Les deux dirigeants « aborderont la campagne contre l’organisation Etat islamique et la nécessité de rester unis », a déclaré lundi au cours d’un point de presse Ben Rhodes, un proche conseiller de M. Obama.
- Trois roquettes en provenance de territoires tenus par l’EI
Trois roquettes ont également été tirées lundi sur la ville frontalière de Kilis, régulièrement prise pour cible, dans le sud-est de la Turquie, à partir de territoires contrôles par l’EI, blessant cinq personnes, a rapporté la chaîne de télévision NTV, qui a ajouté que l’armée turque avait répliqué.
Syrie : offensive militaire turque à Djarabulus
Durée : 00:54