Facebook veut permettre aux utilisateurs d’activer eux-mêmes le « safety check »
Facebook veut permettre aux utilisateurs d’activer eux-mêmes le « safety check »
Ce dispositif permet aux internautes de rassurer leurs proches en cas de catastrophe. Facebook, qui décide de le déclencher ou non, s’est parfois attiré les critiques.
Le « safety check » a été déployé sur Facebook après le séisme en Italie. | KAREN BLEIER / AFP
« Oui, nous y travaillons. » Lors d’une conférence à Rome lundi 29 août, Mark Zuckerberg a répondu à l’affirmative quand un membre du public lui a demandé si les utilisateurs de Facebook seraient bientôt en mesure d’activer le safety check par eux-mêmes. Cet outil permet aux internautes, en cas de catastrophe, de signaler en un clic sur le réseau social qu’ils sont en sécurité.
Aujourd’hui, ce sont les équipes de Facebook qui décident ou non de l’activer sur une zone précise après un événement grave. Ce qui pourrait donc changer à l’avenir. « La prochaine chose que nous devons faire est de mettre cela en place pour que les communautés puissent le déclencher elles-mêmes en cas de catastrophe », a poursuivi le fondateur de Facebook, dont les propos ont été rapportés par le site spécialisé VentureBeat. Il n’a toutefois donné aucun détail supplémentaire sur le futur fonctionnement.
Lancé en 2014, le safety check était initialement prévu pour répondre aux catastrophes naturelles – il a d’ailleurs été déclenché après le séisme qui a frappé l’Italie la semaine dernière. Mais le 13 novembre 2015, Facebook a décidé de l’activer, pour la première fois, dans le cadre d’attentats, après les attaques qui ont endeuillé la France. Depuis, le safety check a été déclenché après d’autres attaques terroristes, comme en juin à Orlando ou en juillet à Nice.
Très utilisé mais critiqué
Le « safety check » a été déployé après l’attentat de Nice le 14 juillet.
Mais la façon dont Facebook active, ou non, le safety check a fait l’objet de critiques. La veille des attentats du 13 novembre, la ville de Beyrouth, au Liban, avait elle aussi été victime d’un attentat sans que le dispositif ne soit déployé. Le 13 mars, le réseau social avait mis à disposition des internautes cet outil après l’attentat d’Ankara en Turquie, mais pas après l’attaque en Côte d’Ivoire qui a eu lieu le même jour.
Si cet outil génère autant d’attention, c’est qu’il est massivement utilisé en cas de catastrophe par les internautes, qui peuvent en quelques secondes rassurer tous leurs proches d’un coup. Après le 13 novembre 2015, 4,1 millions de personnes l’ont utilisé pour signaler qu’elles étaient en sécurité, et pas moins de 360 millions d’internautes ont ainsi reçu des notifications les informant que leurs « amis » Facebook allaient bien, selon les chiffres communiqués par le réseau social.
Les récentes actualités ont malheureusement « habitué » de nombreux utilisateurs à ce dispositif, au point que certains critiquent Facebook s’il ne l’active pas suffisamment rapidement. Ce fut le cas après les attentats de Bruxelles ; le réseau social avait mis environ trois heures à le déployer. En passant la main aux internautes, Facebook pourrait ainsi rendre le dispositif plus efficace et rapide et, au passage, amoindrir sa responsabilité dans son activation.
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