Le conflit syrien gagne encore en complexité. Depuis le 24 août, la Turquie est engagée dans une intervention militaire sans précédent dans le nord du pays. Une offensive dirigée contre les combattants de l’Etat islamique mais également contre les rebelles kurdes, qui se battent eux-mêmes contre l’Etat islamique. Pour Marie Jego, correspondante du Monde en Turquie, cet engagement militaire turc vise, d’une part, à éviter la constitution durable d’une région sous contrôle kurde, mais également à montrer que « l’armée turque n’a pas été aussi affaiblie qu’on a pu le dire » après le coup d’Etat manqué de juillet. Celui-ci avait provoqué la mise à pied de 40 % des généraux.