Football : après leur défaite en finale de l’Euro, les Bleus font (aussi) leur rentrée
Football : après leur défaite en finale de l’Euro, les Bleus font (aussi) leur rentrée
Le Monde.fr avec AFP
L’équipe de France retrouve son vieux rival italien ce jeudi, un test amical relevé avant les qualifications pour le Mondial 2018 mardi en Biélorussie.
Antoine Griezmann, Kevin Gameiro et Anthony Martial à Clairefontaine, le 29 août. | FRANCK FIFE / AFP
Sept semaines après la finale perdue à l’Euro, l’équipe de France a un nouveau statut à défendre face à son vieux rival italien, jeudi 1er septembre à Bari (21 heures), un test amical relevé avant d’entamer les qualifications pour le Mondial 2018 mardi en Biélorussie.
Le 10 juillet sur les coups de 23 h 30 au Stade de France, les Bleus voyaient leur rêve de sacre européen s’effondrer face au Portugal, vainqueur dans la prolongation (1-0). Si la déception a été logiquement longue a digérer, l’héritage de cette aventure est important. Pour autant, il s’agit vite d’aller de l’avant, car une nouvelle aventure attend la bande à Didier Deschamps.
« L’Euro est derrière nous. Mon souhait est de nous en servir, oui, mais pas de nous endormir dessus », a d’ailleurs prévenu le sélectionneur lundi, fixant le cap, « la prochaine Coupe du monde en Russie », et la ligne de conduite : « Il faudra se battre » pour s’y qualifier, à commencer par Borisov le 6 septembre.
« Un match de prestige »
Mais avant d’en découdre en Biélorussie, les Bleus vont d’abord faire une étape dans le sud de l’Italie, à Bari, pour y défier des Azzurri qui ont été tout près de croiser leur chemin à l’Euro. Cela n’a tenu qu’à une séance de tirs au but perdue face à l’Allemagne en quart de finale, mais pour cette équipe aussi le bilan du Championnat d’Europe a été positif.
Et si Antonio Conte est depuis parti entraîner Chelsea, son successeur Giampiero Ventura semble miser sur la continuité avec une ossature et un système tactique en 3-5-2 conservés, et en prime le retour du prodige, Marco Verratti, enfin débarrassé de sa pubalgie qui l’avait contraint au forfait pour le tournoi continental.
Pour l’équipe de France, donc, nul doute : l’opposition sera de taille, d’autant plus que les matches amicaux avec l’Italie n’en sont jamais vraiment, même si elle aussi aura la tête d’abord au début de ses éliminatoires, en Israël lundi.
« Quand on joue le pays frontalier, l’Allemagne, l’Espagne, l’Angleterre, il y a cette rivalité qui est saine. Ce sera un match de prestige », a relevé Deschamps, qui veut « faire en sorte changer le cours de l’histoire », alors que jamais une équipe française n’a gagné à Bari, où l’Italie, elle, n’a jamais perdu. Mû par les aléas et « la nécessité de se projeter sur la prochaine Coupe du monde », le sélectionneur a choisi d’injecter du sang neuf à son groupe.
Il a d’abord dû se passer d’Hugo Lloris et de Bacary Sagna, blessés, et a ensuite choisi de faire sans Patrice Evra, pour permettre à Layvin Kurzawa et Lucas Digne de s’imposer. Si Steve Mandanda est assuré de faire l’intérim pour les deux matches, le suspense demeure sur l’identité de l’arrière gauche qui démarrera face à l’Italie.
Trois nouveaux chez les Bleus
En outre, le sélectionneur a ouvert la porte à trois néophytes, Djibril Sidibé et Sébastien Corchia, concurrents au poste de latéral droit avec un avantage au premier, et le cadet du groupe Ousmane Dembélé (19 ans), qui profite du retour avorté de Nabil Fekir (genou). Dembélé pourrait se voir offrir quelques minutes et une première sélection prestigieuse contre la Nazionale, mais en attaque, Deschamps comptera surtout sur son leader technique Antoine Griezmann.
Si, en dépit de son changement de statut, le meilleur joueur de l’Euro (6 buts) affirme « ne rien revendiquer » et surtout pas la responsabilité d’être un cadre, il devrait toutefois être exaucé pour ce qui est de son positionnement préférentiel dans l’axe autour d’Olivier Giroud.
La formule avait brillamment fonctionné à l’Euro, à partir de la seconde période du 8e de finale contre l’Eire (2-1), et Deschamps devrait la conserver, tout comme il devrait reconduire le duo Paul Pogba-Blaise Matuidi à la récupération.
En revanche, voir débuter Moussa Sissoko est loin d’être garanti. Le milieu de terrain, parti à Londres finaliser son transfert avant la fermeture du mercato, ne s’est pas entraîné mercredi soir. « Ce n’est pas l’idéal. Il n’aura pas fait la séance, mais je peux l’utiliser quand même, compte tenu des entraînements qu’il a faits ces deux derniers jours », a dit Deschamps.
Enfin, dans cette prime à la continuité, s’ajoute un retour notable, celui de Raphaël Varane qui avait dû déclarer forfait juste avant l’Euro. La défense retrouvera son patron et les Bleus un capitaine, en l’absence de Lloris.