Donald Trump décourage ses supporteurs latinos
Présidentielle américaine, J-66 : Donald Trump décourage ses supporteurs latinos
Le ton offensif choisi par le candidat républicain lors de son discours sur l’immigration à Phoenix, mercredi, a provoqué le retrait de plusieurs de ses soutiens.
Le fait du jour
En choisissant la ligne dure sur l’immigration lors d’un discours prononcé à Phoenix (Arizona), mercredi 31 août, le candidat républicain à la présidentielle du 8 novembre, Donald Trump, a provoqué le retrait de plusieurs personnalités latinos qui s’étaient engagées à ses côtés.
Le ton offensif a surpris Tony Suarez, l’un des responsables de la National Hispanic Christian Leadership Conference, qui s’attendait au contraire à un adoucissement des positions du magnat de l’immobilier. Alfonso Aguilar, du Latino Partnership for Conservative Principles, a estimé qu’il ne pouvait que retirer son soutien, tout comme Jacob Monty, qui était jusqu’alors membre du National Hispanic Advisory Council, censé conseiller le candidat.
M. Trump a assuré sur Fox News, jeudi 1er septembre, que ces critiques venaient du fait que son discours « n’avait pas pu être bien compris » compte tenu de l’enthousiasme du public. Interrogé sur le sort des 11 millions de sans-papiers présents aux Etats-Unis, la majorité sans casier judiciaire, il a exclu de les expulser immédiatement en estimant qu’il faudrait tout d’abord renforcer la frontière et refouler les repris de justice.
La citation du jour
« Donald Trump a placé les éléments les plus extrêmes de l’aile droite à la place du pilote de sa campagne. »
John Podesta, le président de la campagne de la candidate démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton, a commenté dans les termes les plus virulents la nomination de David Bossie au poste de directeur adjoint de l’équipe du candidat républicain. L’homme présidait jusqu’à présent le groupe conservateur Citizens United en pointe contre l’immigration ou le mouvement Occupy Wall Street. Des préoccupations partagées avec le directeur de campagne de M. Trump, Stephen Bannon. Citizens United est à l’origine d’un arrêt de la Cour suprême supprimant le plafond de contribution pour les organisations lucratives et non lucratives qui s’impliquent en politique. Cet arrêt a entraîné une inflation des dépenses électorales et renforcé le poids des super-PAC (political action committee) par rapport aux partis politiques.
La vidéo du jour
#AmnestyDon
Durée : 02:49
L’animateur de la chaîne MSNBC Joe Scarborough a porté sa querelle avec le candidat républicain Donald Trump sur le terrain artistique en enregistrant une chanson de style country intitulé #AmnestyDon qui figure depuis le 1er septembre sur sa page Facebook. L’ancien élu républicain à la Chambre des représentants y moque les revirements du magnat de l’immobilier, un peu prématurément cependant pour ce qui concerne l’immigration.
Le tweet du jour
Repito lo que le dije personalmente, Sr. Trump: México jamás pagaría por un muro. https://t.co/IJNVe0XepY
— EPN (@Enrique Peña Nieto)
La visite rendue mercredi 31 août par le candidat républicain Donald Trump au président du Mexique Enrique Peña Nieto, à l’invitation de ce dernier, était empreinte d’une courtoisie qui n’a guère résisté à l’épreuve du temps. Les deux hommes ont échangé des micromessages moins amènes jeudi 1er septembre à propos du financement, refusé par Mexico, du « mur » que M. Trump veut ériger à la frontière entre les deux pays.
Le chiffre du jour
Hillary Clinton, la candidate démocrate à l’élection présidentielle du 8 novembre a récolté plus de 140 millions de dollars durant le mois d’août. Une partie de cette somme (81 millions) reviendra au Parti démocrate pour financer notamment les campagnes à venir pour le Congrès. Avec 68 millions de dollars en caisse, l’ancienne secrétaire d’Etat dispose d’un confortable trésor de guerre. Barack Obama avait levé un total de 97 millions en août 2012, dont 84 pour son comité de campagne.
La photo du jour
CARLO ALLEGRI / REUTERS
Pendant l’hymne américain lors du meeting de Donald Trump à Wilmington, dans l’Ohio, le 1er septembre.
À suivre
Le candidat républicain à la présidentielle du 8 novembre, Donald Trump ne dispose pour l’instant que d’un bureau électoral en Floride, un Etat-clé stratégique pour l’élection. Son adversaire démocrate, Hillary Clinton, en compte cinquante de plus selon le Tampa Bay Times. Ces bureaux servent à identifier et à mobiliser les électeurs dans la perspective du scrutin. L’équipe de campagne du conservateur a annoncé l’ouverture d’une vingtaine de locaux dans les jours prochains.