Pierre Moscovici ne juge « pas pertinent » de suspendre les négociations sur le Tafta
Pierre Moscovici ne juge « pas pertinent » de suspendre les négociations sur le Tafta
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Face à des discussions qui s’enlisent et à un dossier politiquement handicapant, le gouvernement français a annoncé mardi 30 août qu’il allait demander « d’arrêter » les négociations sur le traité.
Le Commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici. | GEERT VANDEN WIJNGAERT / AP
Le commissaire européen aux affaires économiques Pierre Moscovici a jugé vendredi 2 septembre qu’il n’était « pas pertinent » de suspendre les négociations pour un traité de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis (Tafta ou TTIP).
Il a au contraire appelé à les « poursuivre » et à « rehausser » les exigences vis-à-vis de Washington, en évoquant un processus « difficile » et « exigeant ».
« L’exigence oui, la suspension non, c’est l’attitude la plus réaliste et celle qu’on attend d’un grand pays qui est au cœur de l’Europe et au cœur de nos relations transatlantiques », a-t-il ajouté.
La France condamne un déséquilibre
Face à des discussions qui s’enlisent et à un dossier politiquement handicapant, le gouvernement français a annoncé mardi 30 août qu’il allait demander « d’arrêter » les négociations sur le Tafta, a annoncé, par la voix du secrétaire d’Etat au commerce extérieur Matthias Fekl. La France exprimera cette position en septembre, lors d’une réunion des ministres chargés du commerce extérieur à Bratislava, avait-il précisé.
M. Fekl a justifié cette demande par le fait que les négociations, qui sont menées, côté européen, par la Commission européenne au nom des 27 Etats membres, souffraient d’un déséquilibre en faveur des positions américaines. « Les Américains ne donnent rien ou alors des miettes (…), ce n’est pas comme ça qu’entre alliés on doit négocier », a-t-il indiqué, ajoutant que « les relations ne sont pas à la hauteur entre l’Europe et les USA, il faut reprendre plus tard sur de bonnes bases ».
Quelques jours plus tôt, le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel avait lui aussi sonné le glas des négociations, affirmant qu’elles « ont pratiquement échoué, même si personne ne l’admet vraiment ».
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