C’est une nouvelle attaque très meurtrière qui a frappé le centre de Kaboul, la capitale afghane, lundi 5 septembre. Au moins vingt-quatre personnes sont mortes dans un double attentat-suicide perpétré en pleine heure de pointe à proximité du ministère de la défense. Quatre-vingt-onze personnes ont aussi été blessées, pour certaines grièvement, dans l’attaque, dernière d’une série alors que les talibans renforcent leur offensive contre le gouvernement prooccidental à Kaboul.

Ce bilan, qui remplace un précédent faisant état de neuf morts et trente blessés, pourrait encore augmenter, selon un porte-parole du ministère de la santé, Waheed Majroh.

Un porte-parole taliban, Zabihullah Mujahid, a écrit sur Twitter que le ministère de la défense était la cible du premier attentat et la police celle du second.

Faire un maximum de victimes

Les deux kamikazes, qui se déplaçaient à pied, ont fait exploser leurs ceintures d’explosif à quelques minutes d’intervalle, visant vraisemblablement à faire un maximum de victimes parmi les fonctionnaires qui quittaient alors le ministère pour rentrer chez eux.

« La première explosion s’est produite sur un pont près du ministère de la défense. Lorsque des soldats, des policiers et des civils sont accourus sur les lieux, une seconde s’est produite », a dit le porte-parole du ministère de la défense, Mohammad Radmanish.

Le président Ashraf Ghani a vivement condamné l’attentat. « Les ennemis de l’Afghanistan sont en train de perdre la bataille de terrain contre les forces de sécurité, a-t-il dit dans un communiqué. C’est pour cela qu’ils attaquent des autoroutes, des villes, des mosquées, des écoles et des gens ordinaires ».

La dernière attaque d’ampleur à Kaboul remonte au 25 août, lors d’un assaut de plus de dix heures contre l’université américaine d’Afghanistan, qui avait fait seize morts. Deux professeurs étrangers de cette même université, un Australien et un Américain, avaient été kidnappés près de l’école quelques semaines plus tôt. Aucun groupe n’a revendiqué leur enlèvement et on ignore où ils se trouvent actuellement.