Yasmina Reza, Régis Jauffret, Karine Tuil… parmi les premiers auteurs sélectionnés au Goncourt
La première sélection du Goncourt
L’Académie a dévoilé, mardi, sa première liste de seize romans, où Gallimard occupe presque un tiers des places.
L’académie Goncourt a dévoilé, mardi 6 septembre, peu après 13 heures, sa première sélection de seize romans. Gallimard y occupe presque un tiers des places, sur un nombre par ailleurs très limité de maisons d’édition.
Les jurés se réuniront de nouveau les 4 et 27 octobre pour leur deuxième et troisième sélection, et le prix sera décerné le 3 novembre. Une sélection à l’image de l’époque et des thématiques inquiètes de cette rentrée, telle celle de l’enfance (et de l’innocence) perdue, comme dans le roman de Natacha Appanah, Tropique de la violence (Gallimard), sur les enfants sans papiers de Mayotte ; ou celui de Gaël Faye (qui a reçu le prix Fnac le 2 septembre), primoromancier qui raconte dans Petit pays (Grasset) une enfance burundaise déchirée par la guerre civile ; ou encore les bambins dont une inquiétante nounou a la garde dans Chanson douce, de Leïla Slimani (Gallimard).
L’identité et la possibilité d’habiter le monde sont peu ou prou au cœur des ouvrages de Magyd Cherfi, Ma part de Gaulois (Actes Sud), de l’ironique Insouciance de Karine Tuil (Gallimard) et chez le vétéran Laurent Mauvignier, qui se demande comment Continuer (Minuit).
On notera d’autres grands « anciens », comme Catherine Cusset, Jean-Paul Dubois (qui n’avait rien donné depuis cinq ans), Luc Lang, Régis Jauffret ou Yasmina Reza. Et un essai de « non-fiction créative », Laëtitia ou la fin des hommes (Seuil), de l’historien Ivan Jablonka.
LA SÉLECTION
– Natacha Appanah, Tropique de la violence (Gallimard) ;
– Metin Arditi, L’enfant qui mesurait le monde (Grasset) ;
– Magyd Cherfi, Ma part de Gaulois (Actes Sud) ;
– Catherine Cusset, L’autre qu’on adorait (Gallimard) ;
– Jean-Baptiste Del Amo, Règne animal (Gallimard) ;
– Jean-Paul Dubois, La Succession (L’Olivier) ;
– Gaël Faye, Petit pays (Grasset) ;
– Frédéric Gros, Possédées (Albin Michel) ;
– Ivan Jablonka, Laëtitia ou la fin des hommes (Seuil) ;
– Régis Jauffret, Cannibales (Seuil) ;
– Luc Lang, Au commencement du septième jour (Stock) ;
– Laurent Mauvignier, Continuer (Minuit) ;
– Yasmina Reza, Babylone (Flammarion) ;
– Leïla Slimani, Chanson douce (Gallimard) ;
– Romain Slocombe, L’Affaire Léon Sadorski (Robert Laffont) ;
– Karine Tuil, L’Insouciance (Gallimard).