Hugo, Coline, Marion : à chacun ses motivations pour créer sa start-up
Hugo, Coline, Marion : à chacun ses motivations pour créer sa start-up
Par Léonor Lumineau
Témoignages de trois jeunes diplômés qui ont quitté la grande entreprise pour l’entrepreneuriat.
Lors du startuo weekend de janvier. Page d’accueil du site www.up.co/communities/france/paris/startup-weekend/about (capture d’écran). | DR
Ces trois jeunes diplômés, présents au Startup Weekend de janvier à l’université Paris-Dauphine, ont quitté le monde de la grande entreprise avec autant d’ambition mais des motivations bien différentes.
Réinventer le supermarché et s’épanouir. Jusqu’à il y a peu, Hugo Caffarel, diplômé de l’ESC Dijon, était responsable commercial chez Michel & Augustin. « J’ai fait mon coming out entrepreneurial fin 2015, sourit-il. J’avais le sentiment d’atteindre la limite de mon job, qu’à 27 ans je n’avais rien à perdre. J’ai pris mon destin en main. »
Hugo Caffarel | D.R.
Il est venu au Startup Weekend pour voir s’il pouvait convaincre, et pour se constituer une équipe, même éphémère. Ce Rémois s’est fixé un défi : « Réinventer le supermarché. » « Mes trois ans d’expérience dans la grande distribution m’ont permis de voir le sujet de l’intérieur, de comprendre pourquoi ce secteur était bloqué sur des produits de basse qualité et peu chers, alors que ce n’est plus ce que le consommateur veut », explique-t-il.
Son projet Idéal Market est un concept store innovant proposant une expérience de consommation conviviale, gourmande et responsable.
Réconcilier high-tech et environnement en créant un produit. Coline Juin, jeune Parisienne de 26 ans, double diplômée de Centrale Paris et de la National University of Singapour a « toujours rêvé de créer un produit ». Deux ans d’expérience au sein de JCDecaux à New York, en tant que directrice des opérations projet spécial, lui ont donné « une maturité et les épaules » pour monter sa start-up.
Coline Juin | D.R.
En arrivant au Startup Weekend, son idée était de commercialiser des lampes à énergie solaire en France sur le modèle d’une vendue pour une donnée en Afrique. « En fait, on s’est rendu compte avec l’équipe qu’il fallait choisir les batailles, même si c’est une idée que je garde pour la communication. » Son projet SunImpact, qui vise à vendre en Afrique des kits solaires (panneau, radio, pour recharger le portable) via une approche de facturation basée sur un système de location ou de services prépayés, est en constante évolution.
Se mettre en accord avec ses valeurs sociales. Diplômée du master Business Consulting & IT de Paris-Dauphine, Marion Nathan, 28 ans, au sourire communicatif, a d’abord été consultante chez Capgemini puis manageur chez Leroy-Merlin. « Mais j’avais envie d’entreprendre pour mettre en œuvre les règles sociales et de ressources humaines auxquelles je crois, explique-t-elle. Salariée, je ne supportais plus de devoir me conformer aux règles de manageurs qui semblaient sorties des années 1980. »
Marion Nathan | D.R.
Son idée de start-up lui est venue lors de son passage chez Leroy-Merlin : « J’en avais marre de tomber sur des intérimaires à moitié motivés. J’ai eu l’idée de créer une plate-forme de mise en relation entre intérimaires et commerçants, où ces derniers notent les premiers. » Aujourd’hui, elle a trois associés, dont un rencontré au Startup Weekend, qui a démissionné pour rejoindre l’aventure Bonne pioche.