Les Journées du matrimoine, édition 2016. | DR

Et si on repensait de manière plus égalitaire notre héritage culturel ? C’est l’ambition que portent les Journées du matrimoine organisées les 17 et 18 septembre, parallèlement aux traditionnelles Journées du patrimoine.

Le matrimoine, un terme qui laisse d’abord perplexe. Pourtant, « ce n’est pas un néologisme, le terme était déjà utilisé au XIVe siècle pour désigner l’héritage transmis par la mère », souligne Aline César, présidente de H/F Ile-de-France, association à l’initiative de ces journées. Depuis, le mot a peu à peu disparu au profit du masculin. Pourtant bon nombre de femmes ont participé activement à l’Histoire française et ont légué au pays un héritage culturel qu’entendent sortir de l’ombre les Journées du matrimoine, dont la première édition a eu lieu en 2015.

Il s’agit de « revaloriser l’héritage artistique et historique des créatrices qui ont construit notre histoire culturelle ». Une volonté partagée par Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes, mobilisée contre le sexisme notamment à travers une campagne de sensibilisation intitulée « Sexisme, pas notre genre ! », et dont ces journées font partie.

Le sexisme, une fatalité ?
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Images : Campagne "Sexisme pas notre genre !" du Ministère des Familles, Enfance et Droits des femmes.

Où sont les femmes ?

Pour cette deuxième édition, H/F compte sur de nouveaux partenaires. Les associations AWARDE et l’Edition des femmes apportent leurs connaissances historiques lors de visites guidées. En effet, sept musées, dont le Musée d’Orsay, le Jeu de Paume ou encore le Centre Pompidou, participent aux Journées du matrimoine. Des musées qui semblent tous enthousiastes puisque Aline César affirme ne pas « avoir eu de refus de la part des musées contactés ».

Hors des lieux culturels traditionnels, le public est invité à parcourir Paris en suivant un itinéraire jalonné de créations artistiques féminines : dans le 5e arrondissement, une balade, rythmée par les interventions d’une slameuse, mènera aux « panthéonnes » ; dans le 4e, des figures de sorcières et d’alchimistes seront révélées aux promeneurs. Ce sera sans doute l’opportunité de se remémorer ces oubliées que sont Irène Joliot-Curie, prix Nobel, ou Marthe Gauthier, découvreuse du chromosome 21, ou encore les femmes qui ont participé à la Commune de Paris.

Sur le Web : www.matrimoine.fr