RDC : le siège du principal parti d’opposition incendié à Kinshasa
RDC : le siège du principal parti d’opposition incendié à Kinshasa
Le Monde.fr avec AFP
Un incendie en apparence criminel a touché mardi matin le siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social. La veille, des affrontements meurtriers avaient eu lieu lors d’une manifestation de l’opposition pour le départ de Joseph Kabila.
Le siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), premier parti d’opposition à l’Assemblée nationale congolaise, était en feu mardi 20 septembre au matin à Kinshasa, au lendemain d’une journée de violences meurtrières dans la ville, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse. Dans l’enceinte du bâtiment, des bidons d’essence renversés témoignaient du caractère criminel de l’incendie, rapporte l’agence qui évoque par ailleurs la présence de corps carbonisés.
La veille, quatorze civils et trois policiers avaient été tués dans des violences qui opposaient des manifestants à des policiers antiémeutes dans la capitale, selon le ministère de l’intérieur congolais. L’opposition a évoqué pour sa part 50 morts.
RDC : A Kinshasa, les images des violences.
Durée : 02:11
Pas de présidentielle en vue
Les violences de lundi avaient commencé avec l’attaque d’une permanence du parti présidentiel à Limete, quelques heures avant le départ prévu d’une manifestation hostile au président congolais, Joseph Kabila. A la suite de ces violences, les autorités ont annulé la manifestation de l’opposition qui voulait signifier au président son « préavis », trois mois avant l’expiration de son mandat, le 20 décembre.
La Constitution interdit à M. Kabila de se représenter, mais il ne montre aucun signe laissant penser qu’il souhaite abandonner ses fonctions et la présidentielle, censée se tenir avant la fin de 2016, apparaît comme impossible à organiser dans les temps. Samedi, la commission chargée d’organiser les élections a déposé une requête auprès de la Cour constitutionnelle sollicitant un report de la convocation de ce scrutin. En mai, le président congolais avait obtenu de la Cour constitutionnelle l’autorisation de se maintenir en poste tant qu’un nouveau président n’est pas élu.