Peu après son dernier discours lors de l’assemblée générale des Nations unies, Barack Obama a annoncé mardi 20 septembre que 51 entreprises américaines s’étaient engagées à apporter une aide technique et financière aux populations déplacées.

« Ces entreprises représentent plus de 2 millions et demi d’employés et 775 milliards de dollars de revenus annuels. […] Elles se sont engagées à investir, donner ou récolter plus de 650 millions de dollars [pour aider les réfugiés] », avance un communiqué de la Maison Blanche. Et parmi elles, de nombreux géants du Web et de l’informatique comme Google, Microsoft, IBM ou HP.

Elles doivent apporter leur soutien à environ 6,3 millions de réfugiés répartis dans plus de 20 pays. Ce plan d’aide répond en partie à l’appel lancé par la Maison Blanche en juin dernier pour aider à endiguer la crise des réfugiés.

Education, emploi et formation

« Microsoft, TripAdvisor, HP, Google […] vont aider des enfants à recevoir une éducation, y compris à l’intérieur des camps de réfugiés », a affirmé le président américain lors d’une table ronde après son discours à l’ONU.

« Des entreprises comme Accenture, Western Union et LinkedIn vont apporter leur aide pour leur permettre d’obtenir des stages, des formations et du travail. (…) Cet engagement signifie que nous allons créer des opportunités d’emplois pour plus de 220 000 réfugiés. »

La liste des entreprises qui ont répondu à l’appel de l’administration américaine contient également d’autres noms familiers, comme Airbnb, Uber et Zynga par exemple.

Facebook promet aussi d’apporter le Wi-Fi dans des camps de réfugiés en Grèce. Airbnb s’engage à développer une fonctionnalité permettant aux hôtes du site de loger les réfugiés. Uber veut de son côté apporter sa pierre à l’édifice en aidant les réfugiés à devenir des conducteurs pour son application de VTC. Les engagements pris par toutes ces entreprises sont détaillés sur le site officiel de la Maison Blanche.

L’implication de ces entreprises n’est pas tout à fait désintéressée. Facebook ou Google emploient de très nombreux immigrés et ont milité, ces dernières années, contre les restrictions de la politique migratoire des Etats-Unis, qui les empêche, selon eux, de recruter les meilleurs talents. Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, a lui-même dénoncé à plusieurs reprises la proposition du candidat républicain Donald Trump de construire un mur entre les Etats-Unis et le Mexique.