Jean-Marc Morandini lors d’une conférence de presse le 19 juillet. | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

En pleine tourmente depuis cet été, l’animateur Jean-Marc Morandini a été mis en examen vendredi 23 septembre pour « corruption de mineur » et de « corruption de mineur aggravée » par l’utilisation d’un moyen de communication électronique.

Au terme de quarante-huit heures de garde à vue, l’animateur de 51 ans, l’un des piliers d’Europe 1 et figure de NRJ12, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec les victimes et interdiction d’exercer une activité professionnelle en lien avec des mineurs. Il a également pour obligation de signaler toute sortie du territoire.

L’enquête pour corruption de mineurs s’appuie sur deux plaintes déposées en juillet et septembre par deux jeunes hommes, qui étaient mineurs à l’époque des faits qu’ils dénoncent. Les accusations – anciennes – ont resurgi après la diffusion de l’enquête des Inrocks, les 13 et 20 juillet, poussant les deux jeunes majeurs à saisir la justice.

Un mineur invité à poser nu pour une séance de photos

Dans la première plainte, un jeune homme âgé de 18 ans aujourd’hui affirme que ce dernier lui a fait des propositions sexuelles dans des échanges électroniques, entre février 2013 et mars 2013.

Le second plaignant, âgé de 23 ans, déclare avoir été contacté en 2009 par la société de production de Morandini par l’intermédiaire d’un site de casting pour un projet de remake du film Ken Park, du réalisateur américain Larry Clark, qui racontait la vie d’adolescents aux Etats-Unis entre ennui, sexe et violence. Le jeune homme explique avoir été convié, seul, au domicile de l’animateur, où ce dernier l’aurait invité à poser nu pour une séance de photos.

M. Morandini est par ailleurs au centre d’une autre affaire, accusé de « harcèlement sexuel » dans le cadre de l’enquête sur les castings controversés pour sa websérie Les Faucons, révélés par le magazine Les Inrocks cet été.

De jeunes comédiens ont raconté les conditions de recrutement et de tournage en 2015 pour cette websérie qui promettait de raconter « sans tabou » la vie d’une équipe de foot : « Amour, famille, drogue, sexe ». Des comédiens l’accusaient notamment d’avoir profité des castings pour les pousser à s’exhiber nus. Cinq d’entre eux, majeurs, ont déposé plainte, déclenchant l’ouverture d’une enquête pour « harcèlement sexuel et travail dissimulé » qui vise notamment l’animateur et sa société de production Ne zappez pas productions.