Voici toutes les infos utiles pour cette rentrée étudiante. | Audencia

Comment les étudiants vivent-ils ? Mieux ou moins bien qu’avant la crise ? Publiés en juin, les derniers résultats de la septième ­enquête nationale de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE), effectuée en 2013 auprès de 41 000 personnes, éclairent de nombreux aspects de ces questions.

Se trouver un toit reste bien sûr l’une des problématiques majeures pour les étudiants. Seulement un tiers d’entre eux vivent chez leurs parents, 11 % en résidence universitaire (contre 12,3 % en 2006) et 52 % dans un ­logement indépendant, le plus souvent en location ou en colocation, phénomène qui tend à s’accroître.

Les étudiants sont-ils plus pauvres ? « Si la crise a touché les étudiants, elle ne semble cependant pas avoir ­radicalement transformé ni paupérisé leurs vies », note l’OVE. Leur revenu moyen mensuel (hors imputation du loyer) a légèrement baissé entre 2010 et 2013, passant de 893 euros à 884 euros. D’après la même ­enquête, 54 % d’entre eux bénéficient d’aides publiques (bourses, allocation logement, contrat doctoral, etc.) et 4 % ont contracté un prêt.

Près d’un étudiant sur deux travaille durant ses études, ajoute l’OVE. Une proportion stable depuis près de vingt ans, crise ou non. Seuls 29 % d’entre eux estiment que cette activité a un impact négatif sur leurs études. D’après la même enquête, 65 % des étudiants entre 18 ans et 35 ans ont reçu une aide financière familiale, qui représente en moyenne un tiers de leurs ressources.

A quoi les 632 700 nouveaux étudiants qui viennent d’avoir leur baccalauréat peuvent-ils s’attendre en cette rentrée ? Un bon nombre sont confrontés à des amphithéâtres surchargés, ne serait-ce que parce que les néobacheliers sont 38 000 de plus que l’an passé. Pour répondre au choc démographique qui touche les universités, 100 millions d’euros ont été promis, mais pour le budget 2017.

En matière pédagogique, les universités n’ont d’autre choix que de s’adapter à l’ère numérique et de transformer certains amphithéâtres en salles équipées pour ­favoriser les travaux par projets et en groupes. Elles le font lentement, parce que leurs moyens financiers sont faibles, et parce que la révolution en cours amène à profondément changer le rôle des professeurs, appelés à accompagner les étudiants plutôt qu’à déverser verticalement leurs connais­sances. Les réticences sont fortes. Ainsi, à l’université Paris-Diderot, seuls 10 % des enseignants se sont impliqués dans des outils numériques depuis 2013, sur la base du volontariat.

Les écoles, grandes ou petites, se sont adaptées beaucoup plus vite. « Il nous faut changer les programmes en permanence pour rester en phase, constate Laurent Champaney, directeur général adjoint chargé des formations aux Arts et Métiers ParisTech. Notre mission est dorénavant d’apprendre aux élèves à aller chercher des savoirs par eux-mêmes et de leur donner envie de se former. » A charge pour l’étudiant de devenir ­« acteur de son parcours » dans le dédale des options proposées, si possible sans se tromper.