L’accord de pays historique entre la Colombie et les FARC a été signé
L’accord de pays historique entre la Colombie et les FARC a été signé
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters
Le président Juan Manuel Santos et le commandant en chef de la guérilla marxiste Rodrigo Londoño mettent ainsi un terme à 52 ans de conflit armé.
Quelque 2 500 personnes, dont des victimes du conflit, ont assisté le 26 semptembre 2016 à la cérémonie de signature de l’accord de paix entre la Colombie et les FARC, à Carthagène des Indes. | LUIS ACOSTA / AFP
Le président colombien Juan Manuel Santos et le commandant en chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Rodrigo Londoño, plus connu sous le nom de guerre « Timochenko », ont signé lundi 26 septembre, un accord de paix. Ce texte de 297 pages, conclu fin août à La Havane (Cuba), met officiellement un terme à 52 ans de conflit armé.
Près de 2 500 personnes, invitées à se vêtir de blanc, ont assisté à la cérémonie organisée pour l’occasion sur l’esplanade du centre des conventions de Carthagène des Indes, station balnéaire considérée comme la perle des Caraïbes. Quinze chefs d’Etat latino-américains y étaient attendus, à commencer par le Cubain Raul Castro, arrivé dès dimanche et dont le pays a accueilli pendant presque quatre ans les pourparlers de paix, menés aussi sous les auspices de la Norvège, du Venezuela et du Chili.
A Carthagène des Indes, le 26 septembre 2016, des colombes, symbole de paix, ont envahi les devantures des établissements. | LUIS ROBAYO / AFP
Les FARC, issues en 1964 d’une insurrection paysanne et qui comptent encore quelque 7 000 combattants armés, avaient ratifié cet accord vendredi lors de leur Conférence nationale, organisée à El Diamante, au cœur de leur fief historique du Caguan.
Le conflit armé a fait plus de 260 000 morts, 45 000 disparus et 6,9 millions de déplacés. Au fil des décennies, impliqué différentes guérillas d’extrême gauche, dont l’Armée de libération nationale (ELN – Ejército de Liberación Nacional, guévariste), encore active avec 1 500 combattants, des milices paramilitaires d’extrême droite et les forces armées. L’ELN a annoncé dimanche une trêve unilatérale jusqu’au référendum du 2 octobre, lors duquel les électeurs doivent approuver l’accord de paix pour qu’il entre en vigueur.