Ligue des champions : la renaissance de Samir Nasri
Ligue des champions : la renaissance de Samir Nasri
Le Monde.fr avec AFP
Arrivé en Espagne cet été, Samir Nasri apparaît déjà comme un élément central du FC Séville, qui affronte Lyon ce mardi en Ligue des champions.
Samir Nasri après son but face à l’Athletic Bilbao, le 24 septembre. | JOSU ARITZA / AFP
Samir Nasri en pleine lune de miel : prêté à Séville pour rejouer et retrouver de l’« affection », le Français a vite séduit sa nouvelle équipe, dont il apparaît déjà comme un élément central avant d’affronter Lyon, mardi 27 septembre, en Ligue des champions.
Il a suffi d’un mois pour que le milieu offensif de 29 ans prouve qu’il a eu raison de quitter Manchester City, où la concurrence était trop forte, et de se relancer dans le sud de l’Espagne. Une passe décisive mardi dernier lors du derby victorieux contre le Betis (1-0), un premier but samedi en Liga à Bilbao (défaite 3-1)… Nasri a rapidement imprimé sa marque.
Les éloges de la presse espagnole
Et ce fort caractère, parfois mal aimé en France et en Angleterre pour son attitude, s’est attiré les éloges de la presse espagnole pour ses prestations et son implication. Le quotidien sportif sévillan Estadio Deportivo a salué ses « actions pleines de classe », le site Internet du journal ABC de Sevilla a jugé que Nasri avait été « le phare de l’équipe » à Bilbao.
Cela le changera probablement des tabloïds anglais, qui l’avaient surnommé cet été « Fat Sam » parce qu’il était revenu de vacances avec quelques kilos superflus, et des incompréhensions chroniques avec les Bleus, qui ne l’ont plus appelé depuis sa 41e sélection en novembre 2013. « J’ai besoin que les gens m’apportent beaucoup d’affection. [Séville] est un club familial et c’est ce dont j’ai besoin », a-t-il prévenu lors de sa présentation début septembre.
Ce qui a également changé pour Nasri, c’est le fait d’avoir la confiance de son entraîneur.
A City, l’arrivée de Pep Guardiola avait encore plus bouché son horizon, même si le Catalan assurait le contraire. A Séville, l’exubérant Jorge Sampaoli ne tarit pas d’éloges au sujet du Français. « Il va nous apporter beaucoup cette saison », a lancé le technicien argentin samedi. « Il devient le guide de l’équipe et nous sommes très enthousiastes à l’idée qu’il nous apporte ce “plus” dont a besoin l’équipe en terme de qualité. »
« Avoir une hygiène de vie impeccable »
Comme meneur de jeu à l’ancienne ou comme milieu offensif excentré, Nasri est très libre de ses mouvements sur le terrain. Et le natif de Marseille semble goûter de nouveau au plaisir de jouer après plusieurs mois de galère à Manchester, entre blessures et problèmes personnels.
« La saison dernière a été difficile pour moi dans tous les sens du terme, sur le terrain avec mes blessures, et dans ma vie privée j’ai eu des problèmes qui resteront privés, a raconté l’ex-Gunner d’Arsenal. Aujourd’hui je n’ai qu’une obsession : c’est d’être bon sur le terrain. Ça passe par le fait d’avoir une hygiène de vie impeccable. »
Rattrapé par une infection virale, Nasri n’avait pu participer au nul obtenu à Turin chez la Juventus (0-0) il y a deux semaines. Mais il est désormais en pleine forme, fin prêt pour faire ses grands débuts en Ligue des champions sous son nouveau maillot mardi contre l’Olympique lyonnais au stade Sanchez-Pizjuan. Et son objectif à court terme est simple : se régaler à nouveau sur un terrain. « Je vais me battre pour ce club et tout donner, en espérant marquer des buts et faire plaisir », a résumé Samir Nasri, lui aussi sous le charme de Séville.