Un des policiers visés par une attaque aux cocktails Molotov est entre la vie et la mort
Un des policiers visés par une attaque aux cocktails Molotov est entre la vie et la mort
L’adjoint de sécurité, très grièvement brûlé, a été plongé dans un coma artificiel après avoir été agressé dans son véhicule, samedi à Viry-Châtillon (Essonne).
La voiture de police incendiée le 8 octobre à la Grande Borne. | THOMAS SAMSON / AFP
Un policier de 28 ans, adjoint de sécurité au commissariat de Savigny-sur-Orge, dans l’Essonne, se trouvait toujours entre la vie et la mort à l’hôpital Saint-Louis de Paris, dimanche 9 septembre, après l’attaque aux cocktails Molotov survenue samedi à Viry-Châtillon, à 25 km au sud de la capitale.
« Son pronostic vital est engagé », a indiqué le procureur de la République d’Evry, précisant que le jeune policier est « très grièvement brûlé aux mains et sur l’ensemble du corps », et que les médecins ne pourront se prononcer que « dans un délai de 48 heures ».
Une autre femme brûlée, deux policiers « fortement choqués »
La gardienne de la paix de 39 ans, qui l’accompagnait dans la voiture prise d’assaut par une quinzaine d’individus, « est très grièvement brûlée aux mains et au visage » mais sa vie n’est pas en danger.
Les deux autres agents, une femme de 28 ans et un homme de 38 ans appelés en renfort, « fortement choqués par l’agression », ont pu quitter l’hôpital de Longjumeau (Essonne) et vont subir « une incapacité totale de travail de 21 jours »
Un carrefour sous haute surveillance
Les quatre agents se trouvaient en mission dans la cité la Grande Borne, un quartier à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny classé en zone de sécurité prioritaire (ZSP). Ils étaient postés à un feu rouge, où se produisaient fréquemment des vols à la portière avec violence.
Depuis plus d’un an, la mairie de Viry-Châtillon tente de reprendre le territoire aux agresseurs à ce carrefour dit « du Fournil », notamment en installant une caméra de vidéosurveillance, qui avait fait l’objet de plusieurs dégradations et que les policiers attaqués étaient chargés de protéger.
« Tous les moyens sont mis en œuvre »
Les enquêteurs de la Sûreté départementale de l’Essonne, épaulés par la police judiciaire de Versailles, « ont d’ores et déjà recueilli le témoignage de trois des quatre victimes ainsi que de plusieurs témoins », selon le procureur. « Des objets trouvés dans et à proximité des véhicules » vont être expertisés et « les bandes vidéos de plusieurs caméras font actuellement l’objet d’une analyse technique. » Le procureur a assuré que « tous les moyens sont mis en oeuvre pour identifier les auteurs de cet acte criminel ».
La veille, le président de la République, François Hollande, avait demandé « une peine à la mesure de la gravité » des faits. « Quand on attaque des fonctionnaires qui portent un uniforme, c’est l’Etat qu’on attaque », a estimé le ministre de la justice, Jean-Jacques Urvoas, invité dimanche au « Grand rendez-vous » Europe 1/i-Télé/Les Echos,