La propagande de l’Etat islamique en chute libre
La propagande de l’Etat islamique en chute libre
Par Madjid Zerrouky
Alors que les branches médias de l’EI sont visées par la coalition, le nombre de contenus avec images ou vidéos publiés par l’organisation a été divisé par quatre en un an.
Alors que les branches médias de l’EI sont visées par la coalition, le nombre de contenus avec images ou vidéos publiés par l’organisation a été divisé par quatre en un an.
Alors que le nombre de contenus avec images ou vidéos publiés par l’organisation Etat islamique (EI) a été divisé par quatre en un an, le groupe djihadiste a confirmé lundi 10 octobre la mort de son « émir du diwan central des médias », Wa’il Adil Hasan Salman Al-Fayad. Le Pentagone avait déjà annoncé l’avoir tué à la mi-septembre. Outre la figure d’Al-Fayad, membre de l’instance dirigeante de l’EI et qui était considéré comme son « ministre de l’information », c’est un rouage essentiel de la stratégie du mouvement djihadiste qui a été visé : son appareil de propagande.
La veille de la mort de Wa’il Adil Hasan Salman Al-Fayad, c’est Abou Al-Harith Al-Lami, chargé des médias pour la Syrie et l’Irak, qui était tué. Les 2 et 3 octobre à Mossoul, ce sont les locaux supposés de la radio Al-Bayan et d’Amaq, l’« agence de presse » du groupe, qui ont été attaqués. L’un des responsables – un Tunisien – d’Amaq aurait d’ailleurs été tué, selon Hisham Al-Hashimi, un expert irakien basé à Bagdad.
En signe de défiance, l’EI a publié une nouvelle « formule » de son hebdomadaire Al-Naba, le 6 octobre, qui fait le bilan d’une année de diffusion : « Quante-huit numéros, 165 tribunes, 1 031 comptes-rendus. » Deux jours avant, le groupe a diffusé le deuxième numéro de son mensuel Rumiyah, édité en huit langues, démontrant son obstination à maintenir son infrastructure de propagande fonctionnelle alors qu’elle est particulièrement visée par la coalition internationale.
Reste que le rythme de diffusion des vidéos et images de propagande du mouvement, qui ont fait sa marque de fabrique, est en baisse constante depuis un an. Selon une étude du Combating Terrorism Center de l’Académie militaire des Etats-Unis (West Point), le nombre de ces contenus publiés mensuellement est tombé à 194 en août, après avoir culminé à 761 un an auparavant, en août 2015.
Le nombre d’exécution filmées, notamment pour « espionnage », est à l’inverse en hausse constante, selon le site Counting Lives Lost, qui recense les vidéos du groupe : 133 en septembre, contre une quarantaine en moyenne les quatre mois précédents. Comme si, sur la défensive, l’EI promouvait la terreur interne.
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