Donald Trump en Floride le 11 octobre. | MARK WALLHEISER / AFP

Les invectives se poursuivent mercredi 12 octobre dans le camp républicain. Après les déclarations de Paul Ryan qui refuse de faire campagne pour Donald Trump, le magnat de l’immobilier a renvoyé dans ses cordes le président de la Chambre des représentants, dans un entretien accordé à Fox News.

« Je ne veux pas de son soutien, je n’en ai rien à faire de son soutien », déclare le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine du 8 novembre.

Paul Ryan a annoncé lundi prendre ses distances avec Donald Trump, quelques jours après la publication d’une vidéo, datant de 2005, où l’on entend l’homme d’affaires tenir des propos obscènes à l’égard des femmes.

Plus tôt dans la journée, Donald Trump avait envoyé une rafale de messages sur son compte Twitter fustigeant Paul Ryan et autres responsables républicains « déloyaux » et annonçant son intention de mener sa campagne à sa guise maintenant qu’un bon nombre de membres du parti lui ont tourné le dos.

Les électeurs républicains restent fidèles

« C’est tellement bien de ne plus avoir de chaînes, je peux maintenant me battre pour l’Amérique telle que je l’entends », a-t-il lancé sur le réseau social. « Les républicains déloyaux sont bien plus difficiles qu’Hillary la véreuse. Ils vous attaquent de tous les côtés. Ils ne savent pas comment gagner – Je vais leur montrer ! », a ajouté Donald Trump, toujours sur Twitter.

A l’instar de Paul Ryan, qui a déclaré que Donald Trump ne pouvait désormais plus compter sur le soutien du parti, bon nombre de responsables républicains se sont détournés du magnat de l’immobilier depuis la publication, vendredi par le Washington Post, de la vidéo. Ils seraient 87 sur 331, selon un décompte effectué par USA Today.

Malgré cela, le dernier sondage Reuters-Ipsos, publié mardi, montre que 58 % des électeurs républicains veulent que Donald Trump reste le candidat du parti, une part de 68 % d’entre eux estimant que la direction du parti devrait continuer à le soutenir.

Selon ce sondage, mené après le deuxième débat présidentiel organisé dimanche, Donald Trump accuse désormais un retard de 8 points sur Hillary Clinton dans les intentions de vote. La candidate démocrate et son adversaire républicain sont respectivement crédités de 45 % et 37 % des voix. Lors du précédent sondage Reuters-Ipsos, l’avance d’Hillary Clinton sur Donald Trump était de 5 points.