Tim Cook, Bill et Melinda Gates ont été envisagés comme vice-présidents par le camp Clinton
Tim Cook, Bill et Melinda Gates ont été envisagés comme vice-présidents par le camp Clinton
Ces trois noms, qui figurent dans une liste d’une quarantaine de candidats envisagés, illustrent l’importance prise par la Silicon Valley dans la campagne.
Un courriel envoyé par John Podesta, le directeur de campagne de Hillary Clinton, et rendu public par WikiLeaks montre que parmi les personnalités envisagées pour le poste de vice-président figurent trois stars de la Silicon Valley : le PDG d’Apple Tim Cook, le fondateur de Microsoft Bill Gates, et sa femme Melinda Gates, coprésidente de la fondation caritative dirigée par le couple.
Dans cette liste de 39 noms se trouvent également l’actuel candidat à la vice-présidence Tim Kaine, le PDG de Starbucks Howard Shcultz, l’ancien adversaire de Mme Clinton Bernie Sanders, ou encore l’élue progressiste Elizabeth Warren. Les candidats potentiels sont listés dans le courriel par groupes, en fonction de leur profil – entrepreneurs, gauche du Parti démocrate…
Tim Cook, réputé prodémocrate, comme la quasi-totalité des patrons de la Silicon Valley, n’a officiellement pas pris position en faveur de Mme Clinton. Depuis 2008, il a donné quasiment autant d’argent pour soutenir des candidats républicains que des candidats démocrates, pour un total de 21 200 dollars. En juillet, il avait organisé une collecte de fonds pour Hillary Clinton, mais avait fait la même chose le mois précédent pour Paul Ryan, l’un des concurrents de Donald Trump our l’investiture républicaine.
Bill Gates, qui se consacre à temps plein à sa fondation, a de son côté laissé entendre qu’il soutenait la candidature de Hillary Clinton, sans prendre formellement position ; Melinda Gates non plus n’a pas fait connaître sa préférence dans cette campagne.
L’influence de la Silicon Valley sur Washington
La présence de trois personnalités de la Silicon Valley dans cette liste illustre l’étendue des liens qui se sont tissés, depuis plusieurs années, entre les géants du Web et Washington. Les grandes entreprises du numérique figurent parmi les sociétés dépensant le plus en lobbying auprès des députés, sénateurs et autres élus américains – et durant la campagne, plusieurs personnalités-clés sont passées de San Francisco à Washington, et vice-versa. Katie Jacobs Stanton, ancienne vice-présidente de Twitter, a ainsi rejoint la campagne « I’m with her » d’Hillary Clinton.
Au plus haut niveau des entreprises, l’intérêt pour la campagne est bien réel : dans un autre e-mail révélé par WIkiLeaks, Sheryl Sandberg, la numéro deux de Facebook, écrit à John Podesta pour solliciter une rencontre entre Mark Zuckerberg et le directeur de campagne. « [Mark Zuckerberg] a commencé à réfléchir sur la manière dont il pourrait/voudrait soutenir des sujets liés à ses objectifs philanthropiques, et il souhaiterait rencontrer des personnes pour comprendre comment faire bouger les choses sur les sujets qui lui tiennent à cœur », écrit Mme Sandberg. « Il voudrait notamment rencontrer des personnes qui peuvent l’aider à comprendre comment agir plus efficacement en matière de politiques publiques sur des sujets sociétaux [comme l’immigration, l’éducation ou la recherche scientifique]. » M. Podesta a accepté le rendez-vous.