Université de Poitiers. | Wikimedia Commons

Le week-end d’intégration aurait mal tourné. Un étudiant en cinquième année de médecine à l’université de Poitiers est soupçonné d’avoir poussé un camarade de deuxième année dans un barbecue, ce qui lui a sérieusement brûlé une main. Le parquet de Poitiers a ouvert une information judiciaire pour « violences volontaires » et comptait demander le placement sous contrôle judiciaire de l’étudiant soupçonné des violences.

Sanctions disciplinaires

Ce dernier nie les faits qui lui sont reprochés, alors que la victime maintient ses accusations. Les deux étudiants étaient ivres au moment des faits, qui se sont produits au début d’octobre dans un camping municipal dans le sud de la Vienne, selon une source judiciaire.
Deux plaintes ont été déposées dans le cadre de cette affaire : l’une par l’étudiant blessé ; l’autre par l’association des étudiants organisateurs du week-end.

L’étudiant « a été poussé volontairement sur le barbecue », a dit le doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers, Pascal Roblot. « Il souffre de brûlures légères », a-t-il précisé. « Je suis scandalisé par ce qui s’est passé. Je suis passé dans les cours pour le dire aux étudiants et assurer la victime de mon soutien. »

L’enquête en cours pourrait entraîner des suites pénales, et l’université pourrait décider de prendre des sanctions disciplinaires : « Si tout cela devait se confirmer, l’étudiant concerné aurait à en répondre devant une commission de discipline. C’est le genre d’acte qui est totalement inqualifiable et contraire aux principes que nous défendons, surtout s’agissant de quelqu’un qui aspire à devenir médecin. »

Le président de l’université Paris-Est-Créteil (UPEC), Olivier Montagne, a demandé la semaine dernière l’annulation du week-end d’intégration des étudiants en médecine à la suite de la parution, le 13 octobre, d’un article du Monde faisant état de pratiques de bizutage ayant eu lieu au tout début du week-end d’intégration l’an dernier.