Nicolas Maduro, face à ses supporteurs lors d’un discours à Caracas, le 25 octobre. | RONALDO SCHEMIDT / AFP

Cela pourrait passer pour un geste de désespoir. Le président socialiste du Venezuela Nicolas Maduro a annoncé jeudi 27 octobre une hausse de 40 % du salaire minimal, à la veille d’une grève générale convoquée par l’opposition de centre droit, qui cherche à obtenir son départ anticipé.

« Je décrète et je vais signer une augmentation de 40 % du revenu minimal légal des travailleurs », a-t-il dit avec force lors d’une cérémonie de remise de logements sociaux. Actuellement légèrement inférieur à 140 dollars par mois, le salaire minimal pourrait ainsi atteindre près de 200 dollars.

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté mercredi, décidées à garder la main dans un moment d’extrême tension politique. Un policier est mort, touché par balle, et deux autres policiers ont été blessés, a annoncé le ministre de l’intérieur Nestor Reverol.

Henrique Capriles, chef de file de l’opposition vénézuélienne, a fait état plus tôt de 120 blessés et 147 arrestations dans les marches contre le gouvernement.

Coup d’Etat

Dans ce pays pétrolier en plein naufrage économique sous l’effet de la chute des cours du brut, la tension est à son comble ; les deux camps s’accusent mutuellement de « coup d’Etat ».

Les antichavistes, du nom de l’ex-président Hugo Chavez (1999-2013), exigent le départ de Nicolas Maduro, son héritier politique, élu en 2013 et dont le mandat expire en 2019, car ils le jugent responsable de la crise économique.