Le président du Venezuela Nicolas Maduro, en pleine crise politique, participe à une nouvelle émission de radio sur la salsa. | MARCELO GARCIA / AFP

Le président vénézuélien Nicolas Maduro, au centre de la crise politique qui secoue son pays, a lancé mardi, comme promis, sa nouvelle émission quotidienne de radio et télévision consacrée à la musique salsa durant laquelle il a passé des titres des légendes Ray Barretto et Ruben Blades.

Pour sa première, « L’heure de la salsa », prévue pour durer deux heures chaque jour à la mi-journée, a largement mordu sur son horaire et duré trois heures.

Au même moment, les députés de centre droit de la Table pour l’unité démocratique (MUD, opposition) décidaient du destin de la procédure de défiance qu’ils comptaient lancer à l’encontre du président socialiste, accusé d’être responsable de la crise qui frappe le pays.

Défiance suspendue

Au vu du dialogue entamé dimanche, les élus ont finalement choisi à l’unanimité de suspendre la procédure et d’annuler une marche prévue vers le palais présidentiel. Nicolas Maduro, a qualifié de « sages » ces décisions de l’opposition. « Je célèbre, en tant que résultat de l’installation de la table des négociations, les sages décisions prises par l’opposition. Je les salue », a déclaré le président socialiste à la télévision.

Entre deux pas de danse avec sa femme, Cilia Flores, Nicolas Maduro a pris le micro pour se lancer dans une histoire de la salsa, un style caribéen entraînant, aux racines cubaines.

L’émission, retransmise sur la radio du palais présidentiel, aura lieu chaque jour, bien que M. Maduro ait précisé qu’il ne pourrait en assurer la présentation à chaque fois.

« Cet espace va nous servir à partager notre allégresse et notre culture caribéenne », a-t-il expliqué.

Dédicaces aux adversaires

Bien qu’il n’ait à aucun moment évoqué directement la crise politique, le président socialiste a dédicacé, de manière sarcastique, certains titres à ses adversaires politiques.

Au président du Parlement Henry Ramos Allup, l’un de ses farouches opposants, il a dédié « Tu loco, loco, y yo tranquilo » (Toi tu fais le fou, moi je reste tranquille) de Roberto Roena.

Ont suivi des morceaux comme « Indestructible » du défunt Ray Barretto ou encore « Plastico » du Panaméen Ruben Blades.