Toxicomanie : une deuxième « salle de shoot » ouvre à Strasbourg
Toxicomanie : une deuxième « salle de shoot » ouvre à Strasbourg
Comme à Paris, la salle de consommation à moindre risque de Strasbourg se trouve dans l’enceinte d’un hôpital.
A Strasbourg, une « salle de shoot » isolée des habitations, mais facilement accessible. | Le Monde
Près d’un mois après l’ouverture à Paris de la première salle de consommation à moindre risque de France, une deuxième ouvre à Strasbourg, lundi 7 novembre à 13 heures. Le bâtiment retenu pour accueillir cette structure se trouve dans les hôpitaux universitaires de la ville.
Contrairement à la « salle de shoot » parisienne, l’installation de celle de Strasbourg s’est faite de manière consensuelle. Le projet était soutenu par le maire de la ville, Roland Ries (PS), depuis 2011. « Le débat a eu lieu dans un climat apaisé », assurait au début d’octobre Alexandre Feltz, l’adjoint au maire chargé de la santé.
Son fonctionnement
Directement accessible depuis la rue, cette salle de consommation à moindre risque sera ouverte de 13 heures à 19 heures tous les jours de l’année. Gérée par l’association d’aide et de prévention des addictions Ithaque, cette salle devrait accueillir environ 80 usagers par jour (soit de 120 à 150 passages quotidiens).
Les consommateurs auront accès à trois espaces : un accueil, une salle de repos et un espace de consommation avec huit postes d’injection et quatre postes d’inhalation. Le temps à un poste d’injection sera limité à trente minutes. Comme dans la salle de l’hôpital Lariboisière à Paris, dans celle de Strasbourg, les intervenants n’auront pas le droit de pratiquer de gestes mais pourront donner des conseils de bonnes pratiques. Ils dispenseront également une aide médicale, sociale et psychologique.