En région PACA, les étudiants du secteur sanitaire et social toucheront les mêmes aides que les autres
En région PACA, les étudiants du secteur sanitaire et social toucheront les mêmes aides que les autres
Le conseil régional a aligné ses aides sur les bourses sur critères sociaux, versées par les Crous aux étudiants des autres domaines. Tout en réduisant son fonds d’aide aux plus précaires.
ravalorisation des aides aux étudiants du secteur sanitaire et social. | ALEX PROIMOS (CC BY-SA 2.0)
C’est un coup de pouce financier qui ne coûte finalement pas cher à la collectivité. Jeudi 3 novembre, le conseil régional a voté une revalorisation du montant des « aides individuelles régionales d’études » destinées aux étudiants du secteur sanitaire et social.
Une politique en accord avec les mots de Christian Estrosi, président (Les Républicains) de la région, qui qualifiait en juin d’« enjeu majeur », l’amélioration des conditions de vie des élèves et étudiants des formations paramédicales en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Cette revalorisation permet d’aligner les aides aux étudiants de cette spécialité sur les bourses sur critères sociaux versées par les Crous aux étudiants de l’enseignement supérieur des autres filières. Selon la collectivité, cette revalorisation représente un effort financier de 220 000 euros sur le budget 2017.
Coup de rabot
« Il est cependant financé par la division par deux, en juin dernier, du budget consacré au fonds social régional dédié aux élèves les plus précaires » du même secteur, souligne l’agence spécialisée AEF. Un gros coup de rabot que l’exécutif régional avait alors justifié ainsi : « Une priorisation plus fine des demandes est aujourd’hui indispensable et doit pouvoir s’appuyer sur des critères d’attribution redéfinis. »
Cette décision avait permis à la région de réaliser une économie de 285 000 euros. En effet, le budget 2016 prévoit d’allouer 290 000 euros pour ce fonds social régional, contre plus de 575 000 euros accordés l’année précédente.
Depuis que la décentralisation de 2004 a conféré aux régions la responsabilité des formations sanitaires et sociales, il revient à chacune d’elles de décider des critères d’attribution et du montant des bourses attribuées aux étudiants de vingt-sept métiers de la santé (kinésithérapeutes, infirmiers, sages-femmes) et du social (éducateurs spécialisés, médiateurs familiaux…), ce qui engendre de fortes disparités selon le lieu d’études.