Plus d’un millier de personnels hospitaliers étaient rassemblés mardi 8 novembre au matin devant la gare Montparnasse, à Paris, pour dénoncer leurs conditions de travail dans le cadre d’un mouvement de mobilisation national. Plusieurs rassemblements sont par ailleurs prévus partout en France : Nantes, Marseille, Toulouse, Lyon, Bordeaux, etc.

L’intersyndicale CGT, FO, SUD doit être reçue à midi par la Direction générale de l’offre de soins.

Suivre la mobilisation avec notre journaliste François Béguin :

Les drames « se multiplient »

A l’appel des fédérations FO-CGT-SUD-CFTC de la fonction publique hospitalière et une vingtaine d’organisations d’infirmières salariées, libérales ou étudiantes, infirmiers, mais aussi aides-soignants, agents administratifs et autres personnels hospitaliers étaient appelés à observer une journée de grève.

Fermetures de services, manque de personnels, accroissement de l’activité, course à la rentabilité… les facteurs contribuant au mal-être, voire à l’épuisement des personnels, sont nombreux, selon leurs représentants. Les suicides de plusieurs soignants cet été, dont au moins cinq infirmiers, ont mis en lumière un malaise profond, selon l’intersyndicale, qui affirme que les drames « se multiplient », certains restant « sous silence ».

Elle réclame pêle-mêle « l’arrêt des fermetures de lits et des suppressions de postes », l’« abandon » du plan d’économies de « 3,5 milliards d’euros » sur trois ans d’ici à 2017, ou encore « l’abrogation de la loi santé » qui a instauré les groupements hospitaliers de territoire (GHT), faisant craindre des restructurations.

« Manque de reconnaissance »

De leur côté, 18 organisations syndicales d’infirmiers salariés, libéraux ou étudiants ont choisi les mêmes dates et le parcours parisien pour « s’unir dans un même mouvement de colère », selon le collectif. Là encore, « manque de reconnaissance » et conditions de travail « déplorables » font partie des griefs.

Le ministère de la santé a assuré, pour sa part, que le malaise des soignants et la prévention des risques psychosociaux feraient l’objet d’un plan, promis pour « l’automne ». Il s’agira « d’accompagner » la transformation entraînée par les GHT, notamment, et de mettre l’accent « sur la qualité de vie au travail ».