Le milliardaire britannique James Dyson évalue à « un million » le nombre d’ingénieurs dont la Grande Bretagne aura besoin d’ici à 2020. | Eva Rinaldi / Flickr www.evarinaldi.com

A la rentrée 2017 ouvrira en Grande Bretagne le « Dyson Institute of Technology », un établissement d’enseignement supérieur dédié à la formation d’ingénieurs. L’école sera financée à hauteur de 15 millions de livres sterling (près de 17 millions d’euros) par Sir James Dyson, connu en France surtout pour être l’inventeur de l’aspirateur sans sac.

« Nous sommes en compétition mondiale avec la Corée [du Sud], le Japon, Taïwan et Singapour. Ce sont toutes des nations technologiques majeures et nous devons être meilleurs qu’elles », déclare l’homme d’affaires dans un article publié par The Guardian. Dans ce contexte de concurrence, l’ingénieur dit avoir alerté à de nombreuses reprises l’exécutif britannique de la nécessité de former de nouveaux talents. En réponse, Jo Johnson, secrétaire d’Etat aux universités et à la science, lui a conseillé de s’y mettre lui-même.

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Un métier d’avenir

Pari tenu : 25 étudiants doivent rejoindre le campus de Dyson situé dans le Wiltshire, dans le sud-ouest de l’Angleterre, qui délivrera dans un premier temps un diplôme d’ingénieurs en quatre ans, en partenariat avec l’université de Warwick. Les étudiants seront rémunérés durant leurs études et n’auront pas à payer de frais de scolarité, selon la BBC. Immédiatement confrontés à la réalité de leur futur travail, les élèves ingénieurs seront en apprentissage sur les projets en cours de la firme, travaillant côte à côte avec ses chercheurs, afin de devenir des créateurs de demain.

« Nous avons un appétit insatiable pour de bons ingénieurs et notre cursus leur enseignera l’ingénierie pendant qu’ils travailleront sur des projets réels, plutôt que d’apprendre des principes abstraits dans le milieu universitaire », explique James Dyson. Le métier d’ingénieur est plus que jamais un métier d’avenir, plaide-t-il, évaluant à « un million» le nombre d’ingénieurs dont la Grande Bretagne aura besoin d’ici à 2020. De quoi susciter des vocations.