Blanchiment : l’ex-patron du football équatorien écope de 10 ans de prison
Blanchiment : l’ex-patron du football équatorien écope de 10 ans de prison
Le Monde.fr avec AFP
Après avoir évité l’extradition vers les Etats-Unis, Luis Chiriboga a été condamné pour blanchiment de fonds au sein de la Fédération équatorienne de football.
Le président de la FEF, Luis Chiriboga, a également été inculpé par la justice américaine en décembre. | RODRIGO BUENDIA / AFP
Accusé dans le cadre du scandale international de corruption de la FIFA, l’ancien président de la Fédération équatorienne de football (FEF), Luis Chiriboga, a écopé de dix ans de prison vendredi 18 novembre par la justice équatorienne.
L’ancien dirigeant a été condamné pour blanchiment de fonds au sein de la FEF, a annoncé le procureur général équatorien, Galo Chiriboga (sans lien de parenté avec l’accusé).
L’ancien trésorier de la FEF, Hugo Mora, a lui aussi été condamné à dix ans de prison pour blanchiment de fonds. Quant à l’ancien comptable de la fédération, Pero Vera, il a été condamné à trois ans et quatre mois de prison pour complicité, a précisé le procureur général. Le parquet avait requis mardi pour M. Chiriboga et M. Mora la peine maximale prévue pour ces faits par le code pénal équatorien, soit treize ans de prison.
Inculpé par la justice américaine, il se rend aux autorités équatoriennes
A la tête de la FEF de 1998 à 2016, M. Chiriboga était accusé d’avoir « utilisé sa position de président pour dissimuler des ressources illicites qui arrivaient à la FEF », selon le parquet.
L’ancien patron du football équatorien figure parmi la liste d’une quarantaine de personnes accusées par les autorités américaines dans le scandale de pots-de-vin pour l’attribution de droits de retransmission de matchs de qualification pour la Coupe du monde. Il était soupçonné d’avoir détourné des millions de dollars attribués par la Conmebol, la fédération sud-américaine de football, avec l’aide d’Hugo Mora et Pedro Vera.
Appartenant au groupe des 16 responsables inculpés par la justice américaine en décembre, M. Chiriboga s’était ensuite rendu aux autorités équatoriennes, qui n’extradent pas leurs ressortissants.