Primaire de la droite : Nicolas Sarkozy reconnaît sa défaite, soutient François Fillon, et esquisse son retrait de la vie politique
Primaire de la droite : Nicolas Sarkozy reconnaît sa défaite, soutient François Fillon, et esquisse son retrait de la vie politique
L’ancien président se sent « plus proche » des choix politiques de François Fillon que de ceux d’Alain Juppé.
Nicolas Sarkozy : "Il est temps pour moi d'aborder une vie avec moins de passions publiques"
Durée : 03:14
Nicolas Sarkozy n’aura pas gagné son pari de retourner à l’Elysée. Dans un discours prononcé dimanche 20 novembre peu après 22 heures, l’ancien président de la République a concédé sa défaite au premier tour de la primaire de la droite. Les derniers résultats provisoires, portant sur près de 9 000 des 10 000 bureaux de vote, le donnent à 21 %, loin derrière François Fillon (44,1 %) et Alain Juppé (21 %).
« Je ne suis pas parvenu à convaincre une majorité d’électeurs, je le respecte et comprends la volonté de ces derniers de choisir d’autres responsables politiques pour l’avenir », a déclaré M. Sarkozy.
Soutien à François Fillon
L’ancien président a dit qu’il voterait au second tour pour son ancien premier ministre, François Fillon, dont les « choix politiques » sont « plus proches » des siens que ceux d’Alain Juppé :
« L’idée que je me fais de mon devoir est de dire avec franchise, avec clarté, avec loyauté, que quels que soient mes désaccords passés avec lui, François Fillon me paraît avoir le mieux compris les défis qui se présentent à la France. »
Un soutien toutefois tempéré par plusieurs marques de respect à l’égard d’Alain Juppé, une personnalité « de grande qualité », qui fait « honneur à la France », et pour lequel il a « beaucoup d’estime ». « Les électeurs qui m’ont fait confiance sont naturellement libres de leur décision », a-t-il poursuivi, tout en leur enjoignant de ne « jamais emprunter la voie des extrêmes ». « Mon unique objectif sera que celui que vous avez choisi gagne l’élection présidentielle, seul l’intérêt de la France compte à mes yeux ».
Nicolas Sarkozy a enfin esquissé un nouveau retrait de la vie politique par une formule énigmatique, sans toutefois l’annoncer directement : « Il est donc temps pour moi d’aborder une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques. »