François Hollande : Castro a « incarné la révolution cubaine », ses « espoirs » et ses « désillusions »
François Hollande : Castro a « incarné la révolution cubaine », ses « espoirs » et ses « désillusions »
Le Monde.fr avec AFP
François Hollande avait rencontré Fidel Castro le 11 mai 2015 au cours de la première visite d’un chef d’Etat français à Cuba depuis la révolution.
Francois Hollande et Fidel Castro, le 11 mai 2015, à La Havane. | Alex Castro / AP
« Fidel Castro était une figure du 20e siècle », a déclaré le président François Hollande dans un communiqué, samedi 26 novembre.
« Il avait incarné la révolution cubaine, dans les espoirs qu’elle avait suscités puis dans les désillusions qu’elle avait provoquées. Acteur de la guerre froide, il correspondait à une époque qui s’était achevée avec l’effondrement de l’Union soviétique. Il avait su représenter pour les Cubains la fierté du rejet de la domination extérieure. »
« La France, qui dénonçait les atteintes aux droits de l’homme, avait toujours contesté l’embargo imposé par les Etats-Unis à Cuba. Elle s’était félicitée de son ouverture et du dialogue qui s’était rétabli entre les deux pays ».
François Hollande avait rencontré Fidel Castro le 11 mai 2015 au cours de la première visite d’un chef d’Etat français à Cuba depuis la révolution.
« Un homme qui a beaucoup compté »
Fidel Castro « restera dans l’Histoire » comme « l’un des dirigeants du mouvement d’émancipation humaine », a réagi samedi le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Pierre Laurent.
Fidel Castro « a libéré son peuple en 1959, à l’époque où l’île était en quelque sorte le bordel et le casino des riches Américains. Et puis il a tenu tête à l’impérialisme américain. Dans le monde entier, en Amérique centrale et latine, c’est un homme qui a beaucoup compté », a déclaré M. Laurent sur i-Télé. « La révolution qu’il a menée a eu lieu à l’époque de la décolonisation et s’inscrivait dans ce mouvement de restauration de la souveraineté des peuples. C’est ça qui restera dans l’Histoire », a poursuivi le sénateur de Paris.
« L’image qui va rester, c’est celle de la prise du pouvoir, de la prise du palais de la Moncada, de la révolution de 1959, celle où il a libéré son peuple. Et les images de Fidel et le Che vont également rester dans l’Histoire », a ajouté Pierre Laurent. La Moncada est la caserne que Fidel Castro et ses partisans ont en vain tenté de prendre d’assaut le 26 juillet 1953. Cette date est devenue le nom du mouvement révolutionnaire du dirigeant cubain arrivé au pouvoir un peu moins de six ans plus tard.