L’Australie veut l’extradiction d’un présumé jihadiste
L’Australie veut l’extradiction d’un présumé jihadiste
Le Monde.fr avec AFP
Neil Prakash, qui serait un haut responsable du groupe Etat islamique, a été arrêté dernièrement en Turquie.
Le gouvernement australien a annoncé samedi qu’il était en contact avec la Turquie pour obtenir l’extradition d’un Australien qui serait un haut responsable du groupe Etat islamique (EI).
Cet Australien, Neil Prakash, avait été donné pour mort en mai dernier, mais le New York Times a affirmé qu’il avait été arrêté dernièrement par les autorités turques alors qu’il tentait d’entrer en Turquie depuis la Syrie.
« Un individu que nous pensons être Neil Prakash a été arrêté et est détenu en Turquie », a déclaré un porte-parole du gouvernement australien dans un communiqué. « Prakash est l’objet d’une demande officielle d’extradition de l’Australie ».
Prakash a été un important recruteur pour le compte de l’EI et a été lié à des complots visant à tuer des Australiens, selon le gouvernement.
Donné pour mort
En mai, Canberra a annoncé que Prakash était mort, après avoir été informé par Washington qu’il avait été tué par une frappe aérienne américaine dans le nord de l’Irak.
Mais selon le New York Times, l’Australien a été blessé, et non tué, le 29 avril à Mossoul, la « capitale » de l’EI dans le nord de l’Irak, puis arrêté par les autorités turques il y a plusieurs semaines.
Prakash est âgé d’un peu plus de 20 ans, et il a quitté l’Australie en 2013. Il aurait des origines indienne, fidjienne et cambodgienne. Le Premier ministre Malcolm Turnbull l’a qualifié de principal agent australien de l’EI.
Prakash est notamment considéré par Canberra comme impliqué dans un complot manqué à Melbourne pour décapiter un policier en avril 2015. Il aurait aussi été lié à un Australien de 18 ans qui a été tué après avoir poignardé deux policiers à Melbourne en 2014.
Prakash s’est servi d’internet « pour promouvoir l’idéologie maléfique » de l’EI, selon Canberra, et pour recruter des Australiens, hommes, femmes et enfants, dont plusieurs se trouvent actuellement dans la zone de conflit irako-syrienne ou bien y ont été tués.