Football : Jean-Michel Aulas et l’indignation sélective
Football : Jean-Michel Aulas et l’indignation sélective
Le président de l’OL a appelé à des sanctions exemplaires après les incidents survenus à Metz. Il y a un an, il avait regretté la sévérité des instances alors qu’un stadier avait perdu un doigt après des jets de pétards de supporteurs lyonnais.
Le président de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas. | ROMAIN LAFABREGUE / AFP
« Il faut que la Ligue et la Fédération réagissent fort. » Le président de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, a appelé à des sanctions exemplaires après les jets de pétards qui ont touché le gardien Anthony Lopes et un médecin du club, samedi 3 décembre, lors du match entre Metz et Lyon, entraînant l’arrêt de la rencontre.
« Déjà l’année dernière, il y avait eu à Marseille quelque chose d’inadmissible » (la pendaison d’un mannequin à l’effigie de Mathieu Valbuena), a surenchéri Jean-Michel Aulas, connu pour son indignation sélective lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts de son club.
« Sanction trop sévère au regard de ce qu’il s’est passé »
Il y a un peu plus d’un an, le 8 novembre 2015, un stadier du stade Gerland avait perdu un doigt lors du derby entre Lyon et Saint-Etienne (remporté par les Gones 3 à 0) après avoir voulu ramasser un pétard lancé par des supporteurs lyonnais. Le car des joueurs stéphanois avait également été visé par des jets de pierres, et un dirigeant de l’ASSE avait été agressé dans sa voiture.
La commission de discipline de la Ligue avait alors pris la décision de fermer le virage Nord à titre conservatoire. Une sanction que le président de l’OL avait jugée « trop sévère ». « Je suis un peu surpris, un peu déçu par la gravité des sanctions. Je n’excuse pas du tout mais ça m’aurait rendu service que l’interdiction soit sectorielle. Je trouve que la sanction est trop sévère au regard de ce qu’il s’est passé réellement », avait alors réagi le président de l’OL.
Les auteurs des jets de pétards qui ont blessé le gardien et le médecin de l’OL samedi ont été identifiés, et vont être interpellés, a de son côté annoncé le président du club messin, Bernard Serin. Le FC Metz risque de lourdes sanctions devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel, et pourrait même perdre le match sur tapis vert. La Ligue « regrette ces incidents » et sera « intransigeante », a-t-elle annoncé dans un communiqué.