FIFA : Sepp Blatter reste suspendu six ans
FIFA : Sepp Blatter reste suspendu six ans
Le tribunal arbitral du sport a confirmé la suspension de toute activité liée au football de l’ancien président de la Fédération internationale.
Après trois mois et demi d’attente, Joseph « Sepp » Blatter est enfin fixé sur son sort. Le tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne a confirmé, lundi 5 décembre, la suspension de six ans de l’ancien président de la Fédération internationale de football (FIFA), au pouvoir de 1998 à 2015, de toute activité liée au football.
La suspension s’applique depuis le 8 octobre 2015. Elle est assortie d’une amende d’un montant de 50 000 francs suisses (46 303,50 euros).
Le 25 août, l’ex-patron du foot mondial, 80 ans, avait été entendu par les « juges » de Lausanne durant quatorze heures. Le panel des arbitres devait se pencher sur l’affaire du paiement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros), en février 2011, par Sepp Blatter, alors numéro 1 de la FIFA, à son ex-ami et allié Michel Platini. Ce versement avait valu au Suisse d’être suspendu six ans par le comité d’éthique de la FIFA. Décision dont Sepp Blatter avait fait appel.
« Un avantage indu »
Les juges du TAS ont estimé que « le contrat de travail écrit établi entre M. Platini et la FIFA en 1999 rendait caduc tout accord oral éventuel conclu entre M. Blatter et M. Platini en 1998 prévoyant que ce dernier serait payé 1 million [de francs suisses] par an pour son travail à la FIFA. Par conséquent, en approuvant un paiement de 2 millions [de francs suisses] en faveur de Michel Platini en 2011 à titre d’arriérés de salaire basé sur un soi-disant accord oral, M. Blatter a violé le code d’éthique de la FIFA, étant donné que le paiement correspondait à un avantage indu, vu qu’il ne reposait sur aucune base contractuelle. »
Le TAS, qui motivera sa décision ultérieurement, estime également que « M. Blatter avait illégalement attribué des contributions financières à M. Platini sur la base du plan de prévoyance du comité exécutif de la FIFA, ce qui correspondait également à un avantage indu ».