Les nouveaux contrôleurs de l’Oculus Rift, le casque de réalité virtuelle développé par Facebook, sortent mardi 6 décembre. Appelés Oculus Touch, ils sont aujourd’hui compatibles avec cinquante-trois jeux, certains nouveaux, d’autres simplement mis à jour pour exploiter pleinement ces nouvelles fonctionnalités. Pixels a pu en tester sept.

Les indispensables

« I Expect You To Die », loufoque et brillant. | Oculus Rift

I Expect You To Die

C’est quoi ? Vous êtes un agent secret, chargé de se sortir d’une série de situations périlleuses, guidé par votre sens de la débrouille et une voix off à l’accent so British.

L’avis de Pixels. Sans aucun doute la meilleure surprise de cette sélection, et possiblement l’un des meilleurs jeux de l’année. Il s’agit d’une série de huis clos : le joueur est assis à bord d’une voiture, d’une capsule sous-marine, ou debout sur une nacelle de laveur de carreaux. Avec pour mission, en résumé, de s’en sortir vivant. Pour cela, il ne peut compter que sur les outils à sa disposition immédiate : cigare, couteau, canette de soda, ou gadget délicieusement rétro seront bientôt détournés de leur usage originel pour résoudre des énigmes complètement loufoques. Brillant.

Enigmes, 25 euros, 13 ans et plus.

« Superhot », super-stylisé, super-drôle, super-immersif. | Oculus Rift

Superhot

C’est quoi ? Le Superhot du Rift n’est pas une déclinaison de l’épisode déjà existant sur PC mais bien un tout nouveau jeu. Le principe, lui, reste inchangé : un jeu de tir ultrastylisé où le temps ne s’écoule que lorsque le joueur est en mouvement.

L’avis de Pixels. Chaque tableau ne dure que quelques secondes, et s’envisage au moins autant comme une saynète syncopée tirée d’un film d’action type Die Hard que comme une énigme. Car si l’attaque est la meilleure défense, il faut aussi savoir évaluer rapidement la menace – et les façons de la désarmer. Tout en jouant avec les effets de ralenti temporels qui évoquent, pêle-mêle, Matrix ou Max Payne. Superhot, super-drôle, super-immersif, et totalement réjouissant : on s’y croirait.

Jeu de tir, 25 euros, 17 ans et plus.

Les recommandables

Les robots de « Robo Recall » sont nerveux et énervants. | Oculus Rift

Robo Recall

C’est quoi ? Prévu pour 2017, Robo Recall est un jeu de tir contre des robots nerveux et énervants.

L’avis de Pixels. Le premier niveau auquel nous avons pu nous essayer laisse entrevoir un jeu de tir plus réjouissant que sa direction artistique désincarnée le laissait entendre, où les échanges de tirs et les corps à corps musclés s’avèrent finalement tout à fait plaisants. Il faut avoir mimé un héros de film d’action allant chercher négligemment son fusil à pompe attaché dans son dos pour comprendre le pouvoir d’évocation d’un tel titre. L’évolution logique (et graphiquement bluffante) des Virtua Cop et autre House of the Dead des années 1990.

Jeu de tir, prix inconnu, âge conseillé inconnu.

« Kingspray Graffiti » est une sorte de « Paint » en décors naturels. | Oculus Rift

Kingspray Graffiti

C’est quoi ? Des terrasses abandonnées, des murs défraîchis et des bombes de peinture, de toutes les couleurs imaginables.

L’avis de Pixels. Kingspray Graffiti n’a pas véritablement d’objectif ludique. C’est plutôt une sorte de « paint » en décor naturel. Très facile à prendre en main, il permet à tout un chacun et sans la moindre once de talent de se prendre pour un « Banksy des bacs à sable » en quelques minutes. Contemplatif, reposant, gratifiant, Kingspray Graffiti prouve à lui seul que l’avenir de la réalité virtuelle est peut-être davantage dans la création que dans le jeu vidéo.

Street art, 15 euros, 13 ans et plus.

Sans grand intérêt

« Medium » permet de sculpter en 3D, mais se destine surtout à un public de niche. | Oculus Rift

Medium

C’est quoi ? Un logiciel de sculpture en 3D pour joueur talentueux et patient.

L’avis de Pixels. Medium est au départ aussi abscons que Kingspray Graffiti et évident à prendre en main. On dessine des formes dans les airs, qu’on peut ensuite peindre, sculpter, déplacer, à condition de se dépatouiller de son étrange interface. Pas franchement grand public, il se destine à une niche qui, entre les exigences du titre, le prix de l’Oculus Rift et celui de ses accessoires, commence à se trouver singulièrement réduite.

Sculpture, 30 euros, 13 ans et plus.

« VR Sports Challenge » donne l’impression d’enchaîner les mini-jeux sans intérêt. | Oculus Rift

VR Sports Challenge

C’est quoi ? Rien. Fuyez.

L’avis de Pixels. VR Sports Challenge permettrait de vivre des compétitions de basket et de football américain depuis la seule première loge qui compte : le terrain. En vérité, on n’a pas un seul instant l’impression de jouer un match, mais uniquement d’enchaîner les minijeux sans intérêt. Avec ses changements incessants d’angle de caméra, VR Sports Challenge réussit en outre l’exploit d’être le seul jeu Oculus Touch à avoir failli nous rendre malade.

Sport, 30 euros (offert avec l’Oculus Touch), 13 ans et plus.

« The Unspoken » ne réussit pas à convaincre. | Oculus Rift

The Unspoken

C’est quoi ? Un jeu de tir multijoueur emprunt de magie.

L’avis de Pixels. S’il y a un domaine dans lequel la réalité virtuelle excelle, c’est la contemplation. S’il y en a un auquel elle est complètement étrangère, c’est la compétition. Qui a envie, un casque harnaché au crâne, de sauter de pylône en pylône, et de déchaîner, à grands coups de gestes brusques, des pouvoirs complexes contre un adversaire qui en fait autant ? Pas nous, et croyez-nous, vous non plus. The Unspoken est trop compliqué, trop nerveux, pour un support, l’Oculus, qui encourage les dispositifs simples et les expériences viscérales.

Jeu de tir multijoueur, 30 euros (offert avec l’Oculus Touch), 13 ans et plus.