Le conflit au Soudan du Sud a déjà forcé 2,5 millions de personnes à fuir. | JAMES AKENA / REUTERS

Le Conseil de sécurité des Nations unies se prononcera vendredi 23 décembre sur un projet de résolution imposant un embargo sur les armes au Soudan du Sud et des sanctions contre certains dirigeants. Mais les chances de voir cette résolution recueillir les neuf votes sur quinze nécessaires sont très minces.

Inquiets du risque de tueries de masse, les Américains ont proposé cette résolution dans l’espoir de stopper rapidement l’approvisionnement en armes dans le pays. Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, est ravagé par une guerre civile depuis 2013.

« Si nous ne réussissons pas à agir, le Soudan du Sud sera sur une trajectoire qui le conduira à des atrocités de masse », a commenté Ban Ki-Moon en début de semaine.

Outre l’interdiction de ventes d’armes et de munitions, le texte suggère des sanctions, telles que le gel des avoir ou l’interdiction de voyager, contre le chef des rebelles Riek Machar, le chef de l’armée Paul Malong et le ministre de l’Information Michael Makuei.

La Russie, la Chine, le Japon, la Malaisie, le Venezuela, l’Angola, le Sénégal et l’Egypte ont fait part de leurs réserves.

La guerre dans le pays a fait plusieurs dizaines de milliers de morts et plus de 2,5 millions de déplacés.