Bradley Wiggins au vélodrome de Rio, lors des Jeux olympiques 2016. | ERIC FEFERBERG / AFP

Il l’avait annoncée et reportée à plusieurs reprises, mais cette fois, nous y sommes : Bradley Wiggins prend sa retraite pour de bon. Le cycliste britannique de 36 ans l’a fait savoir mercredi sur sa page Facebook.

« J’ai eu la chance de vivre un rêve, et d’accomplir mon aspiriton d’enfance, qui était de gagner ma vie grâce au sport duquel j’étais tombé amoureux à l’âge de 12 ans. (...) Le cyclisme m’a tout donné, et je n’y serais pas arrivé sans le soutien de ma merveilleuse femme Cath, et de nos incroyables enfants. Ce chapitre s’achève en 2016. »

Avant d’intégrer le peloton du cyclisme sur route, « Wiggo » avait lancé sa carrière sur la piste, où il a glané sept médailles olympiques, dont quatre en or – en poursuite individuelle (2004 et 2008) et par équipes (2008 et 2016) – et sept titres mondiaux (entre 2003 et 2016).

2012, année glorieuse

Mais son haut fait restera sa victoire sur le Tour de France en 2012, la première pour un cycliste britannique, juste avant l’avènement de son compatriote Chris Froome, vainqueur de trois des quatre dernières éditions. 2012, année glorieuse pour Wiggins, puisqu’il triompha aussi dans les rues de Londres cet été-là, en remportant à domicile le titre olympique du contre-la-montre – avec huit médailles olympiques, il est le Britannique le plus récompensé aux Jeux.

Le dernier coup d’éclat du natif de Gand (Belgique) fut la pulvérisation, en juin 2015 à Londres, du record du monde de l’heure : 54,526 km, contre 52,937 km pour son prédécesseur. Annobli par la reine d’Angleterre en 2013, sir Bradley Wiggins est le seul coureur à avoir remporté l’or aux JO et aux Championnats du monde à la fois sur piste et sur route, et l’un des rares à avoir porté le maillot de leader des trois Grands tours (France, Espagne, Italie).

Le monde du cyclisme perd une rock star avec la retraite de « Wiggo », l’un de ses ambassadeurs les plus populaires et charismatiques, dont la fin de carrière aura néanmoins été ternie par la publication, sur le site du groupe de hackers « Fancy Bears », des autorisations à usage thérapeutique (AUT) faisant état de la prise de corticoïdes à des moments clés de son parcours.