Ouverture du séminaire Promising 2016 par Valérie Chanal, professeure de management à Grenoble IAE, le 1er septembre. | promising.fr

« La créativité est une véritable démarche intellectuelle et pédagogique. Elle ne se limite pas à coller des post-it et des gommettes ! » Voilà le message que s’attache à faire passer Valérie Chanal, professeure de management à l’IAE de Grenoble et responsable du programme « Promising », coordonné par l’université Grenoble-Alpes. Labellisé Idefi (Initiative d’excellence pour le développement de formations innovantes) dans le cadre des Investissements d’avenir, celui-ci vise à « insuffler un esprit créatif et innovant aux étudiants ». Et ce, en les confrontant à des situations concrètes.

Sortir du cadre

Depuis 2012, Valérie Chanal anime des ateliers où les étudiants du master management de l’innovation travaillent sur des problématiques que rencontrent entreprises ou collectivités : la nutrition des personnes âgées, le devenir des petites bibliothèques face à l’avènement du numérique… Accompagnés par des enseignants de management, sociologie, philosophie, design et économie, les étudiants apprennent à « aborder des thématiques complexes avec des regards complémentaires, indique Valérie Chanal. L’objectif est de sortir du cadre pour trouver des solutions innovantes ». Les cours théoriques viennent en appui du projet.

A partir de ce « bac à sable expérimental » qu’a été le master, l’IAE de Grenoble entend désormais étendre la démarche : « Tous les étudiants de master 1 doivent avoir des cours de créativité dans leur cursus », insiste Valérie Chanal. Une centaine d’enseignants ont été formés et des ateliers de sensibilisation de trois jours vont être organisés au printemps 2017.

C’est ce format qu’a adopté l’IAE de Savoie-Mont-Blanc : l’établissement fait, lui aussi, partie de l’université Grenoble-Alpes et bénéficie du programme Promising. Ici, c’est un « marathon créatif » qui est proposé aux étudiants inscrits en M1 de commerce international et achats et logistique, et en L3 d’économie-finance et systèmes d’information.

Durant ces trois jours, « on utilise des “ice breakers”, ces petits jeux qui permettent de faire connaissance, mais aussi de créer le climat de bienveillance nécessaire pour éviter l’autocensure », explique Véronique Favre-Bonté, responsable de Promising à l’université Savoie-Mont-Blanc. Car la créativité suppose aussi un changement de posture. « Bien sûr, cela ne va pas tout révolutionner, reconnaît l’enseignante. Mais c’est un premier pas. »