Le soldat israélien Elor Azaria a été reconnu coupable d’homicide sur un Palestinien, le 4 janvier à Tel-Aviv. | HEIDI LEVINE / AFP

Un tribunal militaire israélien a déclaré mercredi 4 janvier coupable d’homicide un soldat franco-israélien accusé d’avoir achevé un assaillant palestinien blessé, après des mois d’un procès exceptionnel qui divise profondément ses compatriotes.

Le sous-officier Elor Azaria, 20 ans, est jugé depuis mai pour avoir, le 24 mars, tiré une balle dans la tête d’un Palestinien gisant au sol et de fait hors d’état de nuire après avoir attaqué au couteau des soldats israéliens. La sentence sera prononcée à une date ultérieure.

Tensions

Une manifestation de soutien à laquelle participaient plusieurs centaines de manifestants d’extrême droite a eu lieu devant la base militaire de Tel-Aviv où le verdict a été prononcé.

Si la décision des juges était tant attendue, c’est parce que l’affaire a pris une tournure politique et symbolique exceptionnelle. Il ne s’agit en effet pas simplement de juger un jeune soldat inexpérimenté qui a tiré sur un homme à terre. L’affaire Azaria concentre les tensions et les non-dits en Israël comme l’occupation, les tensions entre religieux et laïcs, le terrorisme et sa répression.

Des accusations d’exécutions extrajudiciaires sont régulièrement formulées contre l’armée israélienne, par des organisations non gouvernementales, telles qu’Amnesty International. D’autant que cette fois, la scène a été filmée par un membre de l’association israélienne B’Tselem, qui défend les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés.