Ancien commandant de la guérilla kosovare indépendantiste (UCK), Ramush Haradinaj a été élu premier ministre du Kosovo en décembre 2004. | ARMEND NIMANI / AFP

Ramush Haradinaj, ancien premier ministre kosovar, a été interpellé, mercredi 4 janvier, à l’aéroport de Bâle-Mulhouse sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par la Serbie pour crimes de guerre lors du conflit au Kosovo en 1998-1999, ont fait savoir des sources proches de l’enquête.

Plus haut responsable kosovar jamais poursuivi par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), il a déjà été acquitté en 2008 après avoir été jugé pour 37 chefs d’accusation, puis à nouveau acquitté en appel en 2012.

Les autorités serbes ont de leur côté délivré un mandat d’arrêt international à son encontre qui lui a déjà valu d’être brièvement arrêté lors d’un passage en Slovénie en juin 2015.

Les « Aigles noirs »

M. Haradinaj a été arrêté mercredi alors qu’il venait d’arriver par un vol en provenance de Pristina. Il a été mis à disposition de la justice dans l’attente de l’examen de la demande d’extradition présentée par les autorités serbes, ont précisé les mêmes sources.

Ancien commandant de la guérilla kosovare indépendantiste (UCK), Ramush Haradinaj a été élu premier ministre du Kosovo en décembre 2004 avant de démissionner au bout de cent jours pour répondre d’accusations de crimes de guerre devant le TPIY.

Pendant le conflit avec les forces serbes (1998-99), son unité, les « Aigles noirs », contrôlait une région frontalière de l’Albanie, principale voie d’entrée des armes destinées aux rebelles de l’Armée de libération du Kosovo (UCK).

Son groupe est accusé par Belgrade d’avoir torturé et assassiné des dizaines de civils serbes dont les corps ont été découverts près du lac Radonjic dans la région de Decani.